Et vint le 8 mai 1461 ....
+28
Walan
Marie Alice
Alcalnn Blackney
Yolanda Isabel
Marzina
Leda
Adeline.
Guillaume_de_Jeneffe
fred
Leg DCdM
Meleagre
bertrand
Kathryn.brehnian
Anya de Puycharic
Leha
Nicolas de Firenze
Baile
Victoire D de M.N
Akane
neyco
Julien Giffard
Asti
Alix du Vivier
Ingeburge
Ellesya
Lexhor
Hildegarde.
Perrinne
32 participants
Page 3 sur 4
Page 3 sur 4 • 
1, 2, 3, 4
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Alcalnn Blackney Mar 14 Mai - 8:59
Je crois en moi, le très beau très grand,
Créateur de bonnes et mauvaises choses,
Bon pour l'enfer ou le Paradis
Jugé à l'heure de ma mort.
Et en les hommes, ces coquins,
Fils d'Adam et d'Eve,
Envoyés pour se reproduire comme des lapins,
Et pulluler à la surface de cette terre.
Je crois aussi en le courage,
Né de la volonté des hommes,
A affronter leur peurs pour le bien ou le mal,
C'est ainsi qu'ils doivent se comporter,
Afin de ne point sombrer dans la bestialité,
Un jour nous rejoindrons tous Saint Michel couvert d'honneurs et de gloire.
Je crois en l'Homme,
Ses fils et ses filles,
En sa capacité de créer,
Et d'aimer.
Amen.
Bon pour les formalités c'était fait. Tiens! Alix! Il lui décocha un sourire alcalnnien tout en étant satisfait de son crédo...
Créateur de bonnes et mauvaises choses,
Bon pour l'enfer ou le Paradis
Jugé à l'heure de ma mort.
Et en les hommes, ces coquins,
Fils d'Adam et d'Eve,
Envoyés pour se reproduire comme des lapins,
Et pulluler à la surface de cette terre.
Je crois aussi en le courage,
Né de la volonté des hommes,
A affronter leur peurs pour le bien ou le mal,
C'est ainsi qu'ils doivent se comporter,
Afin de ne point sombrer dans la bestialité,
Un jour nous rejoindrons tous Saint Michel couvert d'honneurs et de gloire.
Je crois en l'Homme,
Ses fils et ses filles,
En sa capacité de créer,
Et d'aimer.
Amen.
Bon pour les formalités c'était fait. Tiens! Alix! Il lui décocha un sourire alcalnnien tout en étant satisfait de son crédo...
Alcalnn Blackney- Messages : 92
Date d'inscription : 17/07/2009
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Tadek Mar 14 Mai - 9:08
Tadek avait voyagé avec Alix depuis le Périgord-Angoumois pour
assister à l'union de Julien, ancien Connétable de France et ami
de son épouse.
Le voyage avait été long, mais appréciable car au moins, il avait
pu profiter un peu de sa douce, c'est qu'il était fort occupé tout les
deux, ils vivaient à la vitesse de l'éclair.
Après un repos d'une journée dans une auberge, le jour J était enfin
arrivé et c'est avec une pensé à son propre mariage encore tout proche
qu'il se rendit au mariage avec à son bras, la plus ravissante des épouses.
Julien les accueilli très chaleureusement, Tadek se devait de faire plus ample
connaissance avec cet homme que sa femme lui parlait régulièrement.
Une fois installé, les arrivées se succédèrent et Alix donna un nom et des
fonctions pour la plupart des personnes présentent.
Le vieux Capitaine avait connu tant de batailles, tant de guerres, mené
tellement d'Hommes que la cérémonie ne devait être qu'une formalité, mais
pas du tout, malgrès sa longue expérience de la vie, le fait de cotoyer tant
de personnes avec des fontions très haute, c'est qu'il n'avait pas l'habitude
contrairement à Alix qui se sentait comme un poisson dans l'eau.
Elle était ravis de voir ou revoir certaines personnes, qu'elle en oublia de faire
la conversation à sa pauvre moitié qui se sentait bien seul dans cette foule.
Il pensa à Julien, dans quel état il devait être et c'est ainsi que perdu dans
ses pensées, Tadek se déconnecta de l'instant présent jusqu'à se que
son épouse prenne la parole ... mais pas pour lui, pour la cérémonie qui
débutait.
assister à l'union de Julien, ancien Connétable de France et ami
de son épouse.
Le voyage avait été long, mais appréciable car au moins, il avait
pu profiter un peu de sa douce, c'est qu'il était fort occupé tout les
deux, ils vivaient à la vitesse de l'éclair.
Après un repos d'une journée dans une auberge, le jour J était enfin
arrivé et c'est avec une pensé à son propre mariage encore tout proche
qu'il se rendit au mariage avec à son bras, la plus ravissante des épouses.
Julien les accueilli très chaleureusement, Tadek se devait de faire plus ample
connaissance avec cet homme que sa femme lui parlait régulièrement.
Une fois installé, les arrivées se succédèrent et Alix donna un nom et des
fonctions pour la plupart des personnes présentent.
Le vieux Capitaine avait connu tant de batailles, tant de guerres, mené
tellement d'Hommes que la cérémonie ne devait être qu'une formalité, mais
pas du tout, malgrès sa longue expérience de la vie, le fait de cotoyer tant
de personnes avec des fontions très haute, c'est qu'il n'avait pas l'habitude
contrairement à Alix qui se sentait comme un poisson dans l'eau.
Elle était ravis de voir ou revoir certaines personnes, qu'elle en oublia de faire
la conversation à sa pauvre moitié qui se sentait bien seul dans cette foule.
Il pensa à Julien, dans quel état il devait être et c'est ainsi que perdu dans
ses pensées, Tadek se déconnecta de l'instant présent jusqu'à se que
son épouse prenne la parole ... mais pas pour lui, pour la cérémonie qui
débutait.
Tadek- Messages : 2
Date d'inscription : 11/05/2013
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Yolanda Isabel Mar 14 Mai - 14:00
Et je t'ai dit n'importe quoi ..
- « Elle est belle, non ? »
Bien sûr qu'elle est belle. Le cœur étreint de ce sentiment risible qu'on appelle la tendresse ou l'amitié, Yolanda se repaît du spectacle offert par la future mariée, les gouttes d'or irisant l'immaculée de la robe, le bruissement de chacun de ses gestes, cette cape qui lui donne des allures d'oiseau au beau parage. Perrinne est un ange, rattrape-la Julien ou elle s'envolera.
Pitoyable sourire de celle qui ne voulait pas qu'on la reconnaisse, et qui ne voulait pas plus être connue, mais qui observe son voisin, parce qu'il lui dit quelque chose, et que pour avoir assisté à plusieurs joutes pour soutenir son frère ou faire des bêtises avec ses amies, elle l'a déjà vu de loin et a entendu son nom qui résonne comme un écho, celui d'une chevelure flamboyante, c'est l'écho de Bérénice. Oh le Papa de Bérénice ! Alors elle relève un peu le regard, parce qu'en dépit de sa grande taille, le Flamand est plus haut qu'elle.
- « Le bon jour chevalier. »
Bien plus que tout autre titre, c'est celui-ci qui prime sur tous les autres. Et elle pourrait se présenter si son voisin ne se faisait pas baveusement agresser, alors la bouche s'ouvre en un « O » parfait, pas tant pour la surprise engendrée ou l'outrage présumé, mais parce que ce chiot-là, elle en a des répliques quasi-identiques à Nemours où elle a laissé tous ses chiens, et c'est peu de le dire. « O » disions-nous donc, et vient alors ce qui n'était pas arrivé depuis des jours : Yolanda rit, d'un rire léger, qui se veut discret parce que dissimulé derrière sa main mais elle rit bon sang, et cela fait du bien. Et alors qu'elle reprend toute contenance, si tant est que ce bref éclat puisse avoir entaché la contenance qu'elle avait alors, d'un ton pince-sans-rire, elle se tourne tout à fait vers le duo de poilus, avec un regard amusé vers la jeune fille de son âge qui explique la raison de l'attention soudaine du chiot pour le chevalier.
- « Allons, très cher, sont-ce des façons ? Vous ne vous êtes même pas présenté au chevalier, et vous troublez le mariage. » Elle pourrait poursuivre ainsi longtemps, ou alors elle pourrait parce que les animaux ont toujours su lui offrir plus que les humains, se fendre d'une caresse à l'égard du chiot sans vraiment aider pour autant le flamand, mais voilà que la grande prêtresse des biscuits entame les hostilités, et à la mariée qui se retourne, elle offre un sourire doux, avant que de se tourner vers le chiot et le chevalier, doigt sur la bouche. « Chut ! Cela commence, soyez sage. »
Mais à qui parle-t-elle ? Au chiot, évidemment ! Ce chiot qui a réussi à créer une brêche dans l'amertume des derniers jours, et qui la fait rêver d'un mariage où ses chiens à elle seront là et où ils hurleront en choeur avec tous les fidèles qui répéteront ce fichu crédo. Parce qu'il faut bien le répéter, alors d'une voix morne, elle répète comme on récite une poésie. On la connaît par cœur, on en a même oublié la valeur.
- « Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert son Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés,
En la vie éternelle.
Amen.. »
Poil à l'hymen.
- « Elle est belle, non ? »
Bien sûr qu'elle est belle. Le cœur étreint de ce sentiment risible qu'on appelle la tendresse ou l'amitié, Yolanda se repaît du spectacle offert par la future mariée, les gouttes d'or irisant l'immaculée de la robe, le bruissement de chacun de ses gestes, cette cape qui lui donne des allures d'oiseau au beau parage. Perrinne est un ange, rattrape-la Julien ou elle s'envolera.
Pitoyable sourire de celle qui ne voulait pas qu'on la reconnaisse, et qui ne voulait pas plus être connue, mais qui observe son voisin, parce qu'il lui dit quelque chose, et que pour avoir assisté à plusieurs joutes pour soutenir son frère ou faire des bêtises avec ses amies, elle l'a déjà vu de loin et a entendu son nom qui résonne comme un écho, celui d'une chevelure flamboyante, c'est l'écho de Bérénice. Oh le Papa de Bérénice ! Alors elle relève un peu le regard, parce qu'en dépit de sa grande taille, le Flamand est plus haut qu'elle.
- « Le bon jour chevalier. »
Bien plus que tout autre titre, c'est celui-ci qui prime sur tous les autres. Et elle pourrait se présenter si son voisin ne se faisait pas baveusement agresser, alors la bouche s'ouvre en un « O » parfait, pas tant pour la surprise engendrée ou l'outrage présumé, mais parce que ce chiot-là, elle en a des répliques quasi-identiques à Nemours où elle a laissé tous ses chiens, et c'est peu de le dire. « O » disions-nous donc, et vient alors ce qui n'était pas arrivé depuis des jours : Yolanda rit, d'un rire léger, qui se veut discret parce que dissimulé derrière sa main mais elle rit bon sang, et cela fait du bien. Et alors qu'elle reprend toute contenance, si tant est que ce bref éclat puisse avoir entaché la contenance qu'elle avait alors, d'un ton pince-sans-rire, elle se tourne tout à fait vers le duo de poilus, avec un regard amusé vers la jeune fille de son âge qui explique la raison de l'attention soudaine du chiot pour le chevalier.
- « Allons, très cher, sont-ce des façons ? Vous ne vous êtes même pas présenté au chevalier, et vous troublez le mariage. » Elle pourrait poursuivre ainsi longtemps, ou alors elle pourrait parce que les animaux ont toujours su lui offrir plus que les humains, se fendre d'une caresse à l'égard du chiot sans vraiment aider pour autant le flamand, mais voilà que la grande prêtresse des biscuits entame les hostilités, et à la mariée qui se retourne, elle offre un sourire doux, avant que de se tourner vers le chiot et le chevalier, doigt sur la bouche. « Chut ! Cela commence, soyez sage. »
Mais à qui parle-t-elle ? Au chiot, évidemment ! Ce chiot qui a réussi à créer une brêche dans l'amertume des derniers jours, et qui la fait rêver d'un mariage où ses chiens à elle seront là et où ils hurleront en choeur avec tous les fidèles qui répéteront ce fichu crédo. Parce qu'il faut bien le répéter, alors d'une voix morne, elle répète comme on récite une poésie. On la connaît par cœur, on en a même oublié la valeur.
- « Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert son Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés,
En la vie éternelle.
Amen.. »
Poil à l'hymen.
Yolanda Isabel- Messages : 2
Date d'inscription : 11/05/2013
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Lexhor Mar 14 Mai - 19:53
Cette fois la cérémonie commençait pour de bon et la diaconesse invita les présents à prononcer la traditionnelle prière du pardon puis à réciter le sacro-saint crédo. Lexhor s'y appliqua comme il en avait l'habitude, les yeux rivés vers Julien et Perrinne dont le coeur devait battre la chamade à ce moment là de la cérémonie.
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert son Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés,
En la vie éternelle.
Amen.
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert son Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés,
En la vie éternelle.
Amen.
Lexhor- Messages : 232
Date d'inscription : 08/11/2011
Age : 39
Localisation : Orléans, duché d'Orléans
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Perrinne Mar 14 Mai - 21:00
Fouette cocher !
Ou pas loin.
Les premiers mots de Neyco engendrèrent un subtile melange d'extase et d'anxiété tout à la fois. Dans quelle galère s'engageait-elle ? Vers quels bonheur se dirigeait-elle ? Quelques palpitations, quelques battements de coeurs plus rapprochés, une respiration discretement haletante, une tension trouvant son coeur au plus profond de son ventre et qui peu à peu s'étendait...
Sa main se resserra sur celle de Julien, a lui broyer. Non quand meme pas, meme si l'usage abusif de plume avait rendu celle-ci ferme et étonnamment forte.
Avec sa capacité de blonde hérautique, elle mena de front cette looooongue réflexion sur le pourquoi du comment elle se sentait, et l'écoute attentive des mots de la diacre. A force de témoignages, cette écoute était devenue une seconde nature, et le sens des mots prononcés une analyse tout aussi fréquente. C'est pourquoi, bien que seule Neyco eut pu le voir, les mariés tournant le dos à l'assemblée, elle ouvrit de grands yeux au mot "charnel". Han ! Et le secret de la confession ! Nameh !
Pour peu, au sourire goguenard de l'officiante, elle aurait répondu d'une langue vivement tirée, tout ce qu'il y avait de plus puérile.
Et tout aussi puérilement, elle se tourna vers l'assemblée quand elle invita l'un ou l'autre à parler, défiant quiconque de se racler la gorge ou dire quoi que ce soit durant les 10 secondes que la toulousaine leur accorda.
De Julien, elle ne craignait rien, mais des autres, qu'ils osent et elle leur enverrait Levan. Il pouvait se montrer très dissuasif, très ! Brave chiot ! Quelle belle idée Vic avait-elle eu de l'offrir à Julien pour son adoubement. Meme s'il fallait bien avouer que le chien semblait légèrement plus obéissant avec la jeune blonde qu'avec son maitre officiel.
Mais décidément, cela commencait fort quant à la cérémonie. Ou tout du moins, le biscuit avait décidé de la faire passer de haut en bas et de bas en haut, ou de voir broyer la pauvre main de l'époux. Pour qu'il ne s'en serve pas le soir meme ?
Une confession, encore une ! Comme si la derniere n'avait pas été assez longue ainsi. Et puis, elle n'avait pas fait de betises depuis, non non, rien de flagrant. Juste une ou deux toutes toutes toutes petites. Vraiment pas de quoi bisouiller Levan !
Cependant, elle preta attention à la suite des mots prononcés dans les deux prieres, tres attention. Elle avait soulevé certaines réticences lors de sa rencontre avec Neyco, et visiblement celle-ci en avait tenu compte et respecté le désir émis. Ainsi donc, le crédo avait-il été remanié. Restant un crédo, bien sur, mais "normandisé". C'est sur un hochement de tete reconnaissant, non sans avoir fait auparavant une petite moue à la "je-te-revaudrai-ca-pour-le-charnel-tu-ne-perds-rien-pour-attendre", qu'elle répéta les deux prieres, fermement, pensant chaque mot prononcé.
Ou pas loin.
Les premiers mots de Neyco engendrèrent un subtile melange d'extase et d'anxiété tout à la fois. Dans quelle galère s'engageait-elle ? Vers quels bonheur se dirigeait-elle ? Quelques palpitations, quelques battements de coeurs plus rapprochés, une respiration discretement haletante, une tension trouvant son coeur au plus profond de son ventre et qui peu à peu s'étendait...
Sa main se resserra sur celle de Julien, a lui broyer. Non quand meme pas, meme si l'usage abusif de plume avait rendu celle-ci ferme et étonnamment forte.
Avec sa capacité de blonde hérautique, elle mena de front cette looooongue réflexion sur le pourquoi du comment elle se sentait, et l'écoute attentive des mots de la diacre. A force de témoignages, cette écoute était devenue une seconde nature, et le sens des mots prononcés une analyse tout aussi fréquente. C'est pourquoi, bien que seule Neyco eut pu le voir, les mariés tournant le dos à l'assemblée, elle ouvrit de grands yeux au mot "charnel". Han ! Et le secret de la confession ! Nameh !
Pour peu, au sourire goguenard de l'officiante, elle aurait répondu d'une langue vivement tirée, tout ce qu'il y avait de plus puérile.
Et tout aussi puérilement, elle se tourna vers l'assemblée quand elle invita l'un ou l'autre à parler, défiant quiconque de se racler la gorge ou dire quoi que ce soit durant les 10 secondes que la toulousaine leur accorda.
De Julien, elle ne craignait rien, mais des autres, qu'ils osent et elle leur enverrait Levan. Il pouvait se montrer très dissuasif, très ! Brave chiot ! Quelle belle idée Vic avait-elle eu de l'offrir à Julien pour son adoubement. Meme s'il fallait bien avouer que le chien semblait légèrement plus obéissant avec la jeune blonde qu'avec son maitre officiel.
Mais décidément, cela commencait fort quant à la cérémonie. Ou tout du moins, le biscuit avait décidé de la faire passer de haut en bas et de bas en haut, ou de voir broyer la pauvre main de l'époux. Pour qu'il ne s'en serve pas le soir meme ?
Une confession, encore une ! Comme si la derniere n'avait pas été assez longue ainsi. Et puis, elle n'avait pas fait de betises depuis, non non, rien de flagrant. Juste une ou deux toutes toutes toutes petites. Vraiment pas de quoi bisouiller Levan !
Cependant, elle preta attention à la suite des mots prononcés dans les deux prieres, tres attention. Elle avait soulevé certaines réticences lors de sa rencontre avec Neyco, et visiblement celle-ci en avait tenu compte et respecté le désir émis. Ainsi donc, le crédo avait-il été remanié. Restant un crédo, bien sur, mais "normandisé". C'est sur un hochement de tete reconnaissant, non sans avoir fait auparavant une petite moue à la "je-te-revaudrai-ca-pour-le-charnel-tu-ne-perds-rien-pour-attendre", qu'elle répéta les deux prieres, fermement, pensant chaque mot prononcé.
Perrinne- Messages : 154
Date d'inscription : 08/12/2010
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Ellesya Mar 14 Mai - 21:46
L'entrée remarquable de Perrinne au bras du parrain licorneux de la Walkyrie eut pour bienfait de gommer sans délai toute la mauvaise humeur naissante de la jeune femme. Le côté antique de sa robe et les couleurs choisies la mettait très en beauté, une beauté intemporelle et de bon goût que Sya salua d'un sourire. Le reste de l'assistance n'eut plus qu'une existence lointaine, hormis son aimé qui se tenait à ses côtés. Du moins jusqu'aux frasques du jeune chien qui se prit à taquiner Guillaume. Alors Ellesya repéra enfin Yolanda, regrettant de ne l'avoir pas vue avant pour l'inviter à ses côtés. Mais nul doute que Guillaume ou au moins levan était de bonne compagnie car l'exilée eut l'air de s'égayer.
Alors la duchesse ambacienne remit son attention sur l'office, l'esprit rasséréné. Une main vint chercher l'une de celles de Lexhor pour s'y loger.
L'officiante prit la parole. Nul ne semblait vouloir s'opposer à l'union et heureusement !
Vint la demande de pardon qu'elle récita avec ferveur, les doigts entrelacés dans ceux de son futur époux mais déjà amant, et l'autre posée contre son ventre, comme pour protéger ce qui s'y logeait depuis peu du courroux divin. Plus que deux jours à tenir !
Le Credo suivit, avec non moins de conviction, surtout en ces temps troublés.
Alors la duchesse ambacienne remit son attention sur l'office, l'esprit rasséréné. Une main vint chercher l'une de celles de Lexhor pour s'y loger.
L'officiante prit la parole. Nul ne semblait vouloir s'opposer à l'union et heureusement !
Vint la demande de pardon qu'elle récita avec ferveur, les doigts entrelacés dans ceux de son futur époux mais déjà amant, et l'autre posée contre son ventre, comme pour protéger ce qui s'y logeait depuis peu du courroux divin. Plus que deux jours à tenir !
Le Credo suivit, avec non moins de conviction, surtout en ces temps troublés.
Ellesya- Messages : 3
Date d'inscription : 07/05/2013
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Della Mar 14 Mai - 22:36
Quelques instants avant l'appel des cloches.
La Duchesse de Chartres tenait fermement la main de son fils aîné. Ce n'était certes pas la première sortie de l'héritier mais celui-ci ne cessait de se retourner pour voir si son père arrivait. Ce dernier devait en effet se vêtir de manière appropriée avant de rejoindre femme et enfant à la chapelle. Enfant qui, impatient, espérait que son paternel allait arriver bien vite. Della avait beau lui expliquer que pour papa aussi, se vêtir était long parfois, Clément faisait petite mine.
C'est la raison pour laquelle Della se tint un peu en retrait de l'entrée, préférant éviter d'attirer l'attention sur son fils et forcément sur elle.
De l'entrée, elle aperçut bon nombre des invités. La présence de certains auraient pu lui valoir une mauvaise humeur mais elle refusa in petto de se laisser envahir par un sentiment désagréable. Elle était là parce que Perrine le lui avait demandé, la journée serait belle, rien ne viendrait entacher sa bonne humeur. D'ailleurs, Kéri Kéri Chéri était arrivé à temps, n'était-ce pas un bon présage ?
Kéri Kéri tardait, Clément boudait.
Lorsque Della entendit que la cérémonie allait débuter, elle expliqua à Clément qu'ils allaient sagement s'asseoir pour attendre papa et qu'ils prieraient pour Cousine Perrine et Cousin Julien.
Après s'être assurée que Clément avait bien compris ce qu'il risquait si jamais il venait à se faire remarquer, elle entra.
Vêtue de la dernière création de Clarinha d'Amour, elle se glissa le plus silencieusement possible jusqu'au dernier rang, y fit asseoir son fils et prit place elle-même.
Le Confiteor succéda au Credo...Neyco menait la danse !
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous
aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en
action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le
Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution
et la rémission de tous nos péchés.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert son Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés,
En la vie éternelle.
Amen.
La Duchesse de Chartres tenait fermement la main de son fils aîné. Ce n'était certes pas la première sortie de l'héritier mais celui-ci ne cessait de se retourner pour voir si son père arrivait. Ce dernier devait en effet se vêtir de manière appropriée avant de rejoindre femme et enfant à la chapelle. Enfant qui, impatient, espérait que son paternel allait arriver bien vite. Della avait beau lui expliquer que pour papa aussi, se vêtir était long parfois, Clément faisait petite mine.
C'est la raison pour laquelle Della se tint un peu en retrait de l'entrée, préférant éviter d'attirer l'attention sur son fils et forcément sur elle.
De l'entrée, elle aperçut bon nombre des invités. La présence de certains auraient pu lui valoir une mauvaise humeur mais elle refusa in petto de se laisser envahir par un sentiment désagréable. Elle était là parce que Perrine le lui avait demandé, la journée serait belle, rien ne viendrait entacher sa bonne humeur. D'ailleurs, Kéri Kéri Chéri était arrivé à temps, n'était-ce pas un bon présage ?
Kéri Kéri tardait, Clément boudait.
Lorsque Della entendit que la cérémonie allait débuter, elle expliqua à Clément qu'ils allaient sagement s'asseoir pour attendre papa et qu'ils prieraient pour Cousine Perrine et Cousin Julien.
Après s'être assurée que Clément avait bien compris ce qu'il risquait si jamais il venait à se faire remarquer, elle entra.
Vêtue de la dernière création de Clarinha d'Amour, elle se glissa le plus silencieusement possible jusqu'au dernier rang, y fit asseoir son fils et prit place elle-même.
Le Confiteor succéda au Credo...Neyco menait la danse !
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous
aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en
action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le
Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution
et la rémission de tous nos péchés.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert son Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés,
En la vie éternelle.
Amen.
Della- Messages : 7
Date d'inscription : 28/12/2011
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
bess saincte merveille Mar 14 Mai - 22:44
Bien que personne n'aurait pu dire les avoir vu, le couple Rouben était bien là. Ils étaient arrivés à temps pour voir la mariée faire son entrée au bras d'un de Jeneffe tout fier -sisi.
Bon ils étaient assez en retard pour n'avoir pu saluer personne mais après tout ils n'étaient pas là pour les autres, mais bien pour Julien et Perrine. Pour une fois Bess ne se sentait pas trop dépaysée, et plus à sa place que dans certaines cérémonies, elle connaissait tout le monde ou presque, des amis pour certains, des connaissances pour d'autres, et parfois des entre les deux.
Mais comme je l'ai dit, étant arrivés assez en retard pour arriver juste à temps, c'est au fond, et sans un bruit qu'ils prirent place, souriants l'un et l'autre, ils s'étaient remémoré leur propre mariage, et c'est deux "à nouveau" jeunes mariés qui s'étaient tenus prêts à suivre le mariage de deux amis. Se tenant la main discrètement, deux jeunes amoureux.
Bon ils étaient assez en retard pour n'avoir pu saluer personne mais après tout ils n'étaient pas là pour les autres, mais bien pour Julien et Perrine. Pour une fois Bess ne se sentait pas trop dépaysée, et plus à sa place que dans certaines cérémonies, elle connaissait tout le monde ou presque, des amis pour certains, des connaissances pour d'autres, et parfois des entre les deux.
Mais comme je l'ai dit, étant arrivés assez en retard pour arriver juste à temps, c'est au fond, et sans un bruit qu'ils prirent place, souriants l'un et l'autre, ils s'étaient remémoré leur propre mariage, et c'est deux "à nouveau" jeunes mariés qui s'étaient tenus prêts à suivre le mariage de deux amis. Se tenant la main discrètement, deux jeunes amoureux.
bess saincte merveille- Messages : 122
Date d'inscription : 08/11/2011
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Victoire D de M.N Mar 14 Mai - 23:40
Et la Biscuitée d'inviter ceux qui seraient contre cette union de se lever et le dire.
Ben voyons...Victoire était dans les starting blocks, prête à sauter à la gorge au premier qui se lèverait.
Nous voilà sauvés personne ne semblait vouloir bouger.
Et c'était parti pour le quart d'heure récitation, et en normand s'il vous plait. Un-deux-trois, go !
Je confesse à Dieu mes fautes
Même celles que je n'ai pas faites mais auxquelles j'ai souvent pensé
Je demande pardon au Très-Haut et à tous les Saints
pour les péchés que j'ai pu commettre
et qui m'ont éloignée de la vertu
Surtout pour toutes les meringues que j'ai mangées
Dieu puisses-tu m'accorder l'absolution
et la rémission de tous mes péchés.
Oui s'il vous plaît, qu'il me l'accorde.
Ben voyons...Victoire était dans les starting blocks, prête à sauter à la gorge au premier qui se lèverait.
Nous voilà sauvés personne ne semblait vouloir bouger.
Et c'était parti pour le quart d'heure récitation, et en normand s'il vous plait. Un-deux-trois, go !
Je confesse à Dieu mes fautes
Même celles que je n'ai pas faites mais auxquelles j'ai souvent pensé
Je demande pardon au Très-Haut et à tous les Saints
pour les péchés que j'ai pu commettre
et qui m'ont éloignée de la vertu
Surtout pour toutes les meringues que j'ai mangées
Dieu puisses-tu m'accorder l'absolution
et la rémission de tous mes péchés.
Oui s'il vous plaît, qu'il me l'accorde.
Victoire D de M.N- Messages : 140
Date d'inscription : 06/09/2012
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Guillaume_de_Jeneffe Mer 15 Mai - 17:40
« Elle est belle, non ? » lui avait demandé sa voisine de banc. Et la réponse avait fusé, naturelle et spontanée comme s’il n’avait rien contrôlé.
- Sublime.
En un seul mot, un seul, il avait résumé sa pensée. Julien épousait une magnifique jeune fille et, s’il n’y avait eu la cape d’Hospitalier qui accompagnait l’ancien connétable de France, il aurait pu être absolument jaloux de ce dernier. Mais, heureusement pour ses humeurs, les choses n’allèrent pas ainsi et c’est simplement heureux pour ses deux amis – car d’une façon ou d’une autre la Blonde en était devenue une aussi – qu’il garda son regard posé sur eux. Et un sourire à la limite du béat se peignit sur son visage. Si bien qu’il ne put retenir sa pensée.
« Ce sont des gens de bien, ils ne pourront qu’être heureux ensemble. Dieu les garde ».
Et il se rendit compte qu’il venait de parler, de murmurer plutôt. Mais, comme s’il avait crié pour se faire entendre des Brestois comme des Dôlois, il se plaqua la senestre sur la bouche. Les joues se couvrirent instantanément d’un voile rouge. Levant les yeux au ciel… ‘fin au plafond il tenta d’y retrouver ses esprits. Pour se rendre compte qu’on l’appelait chevalier. Peste, le voila connu comme le loup blanc, dont il a le ramage, d’ailleurs. Recevant ce salut d’un hochement de tête, il…
Et là, c’est le drame, et on n’en parle jamais assez.
Car voila que le brave Levan, qui pourtant avait semblé le prendre en amitié plus tôt dans la journée, se décidait à lui faire des papouilles. « Et puis quoi encore, tu vas vouloir que je te gratte le ventre ? » Soupirant, mais sans excès, il fixa la bête bête et… rit avec l’Angevine. Pour le coup, oui, il y avait de l’imprévu. Et puis, il n’y avait pas mort d’homme. Pas de raison donc de claquer le cabot. Puis si la délicieuse Victoire s’en mêlait. ‘Fin délicieuse tant qu’elle n’essayait pas de lui fourrer une mignardise dans la bouche quoi…
« Dommage que ce ne soit pas votre cas », répliqua-t-il. Bah quoi, est-ce parce qu’on est dans un lieu consacré qu’on doit se priver de grivoiseries ? Ah, on me fait signe dans mon oreillette que oui. Monde de m…
« Mais ne vous en faites pas, je veillerai sur lui. Reprenez votre place », acheva-t-il en posant une main forte sur le dos de l’animal. Et le menaçant très fort de ses pensées « Ne me cherche quand même pas, moi, ma vie peut continuer, avec ou sans toi… ».
- Sublime.
En un seul mot, un seul, il avait résumé sa pensée. Julien épousait une magnifique jeune fille et, s’il n’y avait eu la cape d’Hospitalier qui accompagnait l’ancien connétable de France, il aurait pu être absolument jaloux de ce dernier. Mais, heureusement pour ses humeurs, les choses n’allèrent pas ainsi et c’est simplement heureux pour ses deux amis – car d’une façon ou d’une autre la Blonde en était devenue une aussi – qu’il garda son regard posé sur eux. Et un sourire à la limite du béat se peignit sur son visage. Si bien qu’il ne put retenir sa pensée.
« Ce sont des gens de bien, ils ne pourront qu’être heureux ensemble. Dieu les garde ».
Et il se rendit compte qu’il venait de parler, de murmurer plutôt. Mais, comme s’il avait crié pour se faire entendre des Brestois comme des Dôlois, il se plaqua la senestre sur la bouche. Les joues se couvrirent instantanément d’un voile rouge. Levant les yeux au ciel… ‘fin au plafond il tenta d’y retrouver ses esprits. Pour se rendre compte qu’on l’appelait chevalier. Peste, le voila connu comme le loup blanc, dont il a le ramage, d’ailleurs. Recevant ce salut d’un hochement de tête, il…
Et là, c’est le drame, et on n’en parle jamais assez.
Car voila que le brave Levan, qui pourtant avait semblé le prendre en amitié plus tôt dans la journée, se décidait à lui faire des papouilles. « Et puis quoi encore, tu vas vouloir que je te gratte le ventre ? » Soupirant, mais sans excès, il fixa la bête bête et… rit avec l’Angevine. Pour le coup, oui, il y avait de l’imprévu. Et puis, il n’y avait pas mort d’homme. Pas de raison donc de claquer le cabot. Puis si la délicieuse Victoire s’en mêlait. ‘Fin délicieuse tant qu’elle n’essayait pas de lui fourrer une mignardise dans la bouche quoi…
« Dommage que ce ne soit pas votre cas », répliqua-t-il. Bah quoi, est-ce parce qu’on est dans un lieu consacré qu’on doit se priver de grivoiseries ? Ah, on me fait signe dans mon oreillette que oui. Monde de m…
« Mais ne vous en faites pas, je veillerai sur lui. Reprenez votre place », acheva-t-il en posant une main forte sur le dos de l’animal. Et le menaçant très fort de ses pensées « Ne me cherche quand même pas, moi, ma vie peut continuer, avec ou sans toi… ».
Guillaume_de_Jeneffe- Messages : 25
Date d'inscription : 08/11/2011
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Keridil Jeu 16 Mai - 14:29
Mais il arriva. Un chouilla en retard, certes, mais juste un chouilla. Promis. C'est que lassé par le voyage il avait quand même voulu faire trempette. Juste deux minutes, qu'il avait dit quand les serviteurs de Cambremer avaient dit : "Mais vous n'y pensez pas ! Le mariage va débuter d'un instant à l'autre ! Blablabla." Alors il avait négocié pour deux minutes, tôt transformées en cinq. Et puis quand on boite, sortir d'une baignoire c'est pas la joie, alors il avait glissé, et puis on lui avait passé une tenue made by Clarinha aussi, et foutrement alambiquée. Surtout la cape. La cape qui traînait par terre d'ailleurs, et elle était aussi sacrément chaude. Davantage que l'eau de la baignade, même. Bref, une fois habillé, Keridil, canne en main, s'était dit qu'un petit trot jusqu'à la chapelle lui permettrait d'être parfaitement dans les temps. C'était sans compter sur les marches d'un escalier qui avaient décidé de jouer des tours à l'Amahir junior qui se ratiboisa la gueule contre le sol du rez-de-chaussée dans un amas de poussière.
Aïe.
Blasé de chez blasé, il se relève, s'époussette et va pour attraper son bâton à tête de fouine quand...
Et merde !
Ledit bâton, jeté à la volée pendant la chute, avait trouvé funky de rester au dessus de l'escalier. Reblasé de chez reblasé. Et bien sur, y'a plus personne dans cette bicoque.
Hého.
Pas d'écho, donc non, y'a plus personne. Alors, agrippé à la rampe, le duc de Chartres se monte comme un vieillard jusqu'à la dix-huitième marche où gît sa canne. Crrrrrc. Ça, c'est un bout de cape qui s'est pris dans un clou. Là, pendant une seconde et demie, la Fouine de Bréméan songe sérieusement à se défenestrer par l'escalier : se déramper. Un bon suicide. Dans la mesure où il y a un cureton et du monde de réuni, on pourrait l'enterrer tout de suite et ce serait génial.
Bref, il arrache sa cape de son épaule, tant pis pour elle, et la laisse gésir comme un tapis, devant l'escalier, une larme à l'oeil : du lièvre. C'est doux le lièvre, et il adoooooore les belles fourrures. Un jour, il s'en fera une en peau de chiots dalmatiens. Avec une capuche.
Quelques petits pas - on abandonne le trot - finissent quand même par ramener notre maladroit jusqu'à la chapelle où il trouve femme et enfant. On évite le bruit, et on dit :
Amen.
Parce que c'est la fin du credo. C'est toujours bien commode de rater le credo de toutes façons. C'est chiant, le credo. On a beau le faire en latin, en belge, en catalan, en oc ou en oïl, on se retrouve toujours à réciter la même chose platement.
Hophophop, après s'être assis à côté de son épouse, il glisse un bras derrière sa taille, tout plein d'un amour retrouvé, jusqu'au mariage de papa qui risque de foutre la merde - faut bien que les belles-mères servent à quelque chose.
Un mot glissé à l'oreille.
Gardez le cadeau de mariage qu'on leur a prévu, je leur ai offert un tapis en peau de lièvre.
Aïe.
Blasé de chez blasé, il se relève, s'époussette et va pour attraper son bâton à tête de fouine quand...
Et merde !
Ledit bâton, jeté à la volée pendant la chute, avait trouvé funky de rester au dessus de l'escalier. Reblasé de chez reblasé. Et bien sur, y'a plus personne dans cette bicoque.
Hého.
Pas d'écho, donc non, y'a plus personne. Alors, agrippé à la rampe, le duc de Chartres se monte comme un vieillard jusqu'à la dix-huitième marche où gît sa canne. Crrrrrc. Ça, c'est un bout de cape qui s'est pris dans un clou. Là, pendant une seconde et demie, la Fouine de Bréméan songe sérieusement à se défenestrer par l'escalier : se déramper. Un bon suicide. Dans la mesure où il y a un cureton et du monde de réuni, on pourrait l'enterrer tout de suite et ce serait génial.
Bref, il arrache sa cape de son épaule, tant pis pour elle, et la laisse gésir comme un tapis, devant l'escalier, une larme à l'oeil : du lièvre. C'est doux le lièvre, et il adoooooore les belles fourrures. Un jour, il s'en fera une en peau de chiots dalmatiens. Avec une capuche.
Quelques petits pas - on abandonne le trot - finissent quand même par ramener notre maladroit jusqu'à la chapelle où il trouve femme et enfant. On évite le bruit, et on dit :
Amen.
Parce que c'est la fin du credo. C'est toujours bien commode de rater le credo de toutes façons. C'est chiant, le credo. On a beau le faire en latin, en belge, en catalan, en oc ou en oïl, on se retrouve toujours à réciter la même chose platement.
Hophophop, après s'être assis à côté de son épouse, il glisse un bras derrière sa taille, tout plein d'un amour retrouvé, jusqu'au mariage de papa qui risque de foutre la merde - faut bien que les belles-mères servent à quelque chose.
Un mot glissé à l'oreille.
Gardez le cadeau de mariage qu'on leur a prévu, je leur ai offert un tapis en peau de lièvre.
Keridil- Messages : 5
Date d'inscription : 29/12/2011
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Ingeburge Jeu 16 Mai - 18:54
Ingeburge aurait été en train de jouer aux cartes qu'elle aurait un peu grimacé en se rendant compte que sa pioche était fort mauvaise. Point de cartes cependant mais tout de même un tirage défavorable car finalement, le fond pour lequel elle avait opté afin d'être seule s'était sensiblement rempli. Enfin, il y avait déjà du monde, tout de même, comme le duc de Normandie dont elle n'était pas sûre qu'il était en train de l'observer. Bien trop tournée sur des réflexions légères – son jardin, à Dourdan – ayant surgi à la vue des fleurs ornant le lieu saint, elle ne l'avait pas tout de suite remarqué. Il avait fallu cette sensation d'être regardée pour la tirer de ses réflexions – était-il vraiment utile d'aménager un carré dédié aux plantes tinctoriales? – et lui faire conscience qu'elle ne serait pas esseulée. Le manège du chien dont elle n'était pas sûre du nom avait achevé de la ramener totalement au présent. Et il y avait ensuite eu les arrivées successives de la duchesse de Chartres et de Clément connu lors de la traversée à bord de la caraque du comte du Tournel, des duc et duchesse de Corbeil et enfin celle du duc de Chartres, qui avaient contribué à grossir les rangs de ceux du fond. Zut.
Enfin, la cérémonie débutait avec le lancement des prières d'usage. Lentement, Ingeburge se laissa glisser à genoux et une fois ses mains jointes et ses yeux clos, psalmodia les paroles concernées :
— Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Une légère pause fut marquée avant le Credo :
— Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, des Enfers et du Paradis, juge de notre âme à l'heure de la mort. Je crois en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis, envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, né de Maria et de Giosep, il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. Et c'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, il est mort dans le martyr pour nous sauver puis a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine, en la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible, en la communion des Saints, en la rémission des péchés, en la vie éternelle.
Amen.
Enfin, la cérémonie débutait avec le lancement des prières d'usage. Lentement, Ingeburge se laissa glisser à genoux et une fois ses mains jointes et ses yeux clos, psalmodia les paroles concernées :
— Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Une légère pause fut marquée avant le Credo :
— Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, des Enfers et du Paradis, juge de notre âme à l'heure de la mort. Je crois en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis, envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, né de Maria et de Giosep, il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. Et c'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, il est mort dans le martyr pour nous sauver puis a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine, en la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible, en la communion des Saints, en la rémission des péchés, en la vie éternelle.
Amen.
Dernière édition par Ingeburge le Ven 17 Mai - 11:50, édité 2 fois (Raison : Oubli de balises)
Ingeburge- Messages : 4
Date d'inscription : 28/04/2013
Age : 106
Localisation : Auxerre, Donzy ou Dourdan
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Julien Giffard Jeu 16 Mai - 21:35
A peine la cérémonie débuta-t-elle que Julien devenait de plus en plus impatient d'entendre de nouveau sonner les cloches*, signal annonciateur non pas encore du départ vers d'autres noces mais que les engagements à prononcer seraient passés. Faut dire que sa blondinette* savait souffler le chaud et le froid avec ses doutes. Jusqu'à la veille de leur mariage, elle avait réussi à le faire paniquer... Heureusement que Levan, avec lequel il entretenait des relations pour le moins compliquées réussissait à détendre l’atmosphère. Brave chien qui va venger son maitre d'un gros coup de léchouille au Jeneffe.
Dans un sourire le chevalier prit connaissance de la version du Credo que Perrinne avait souhaité. A plusieurs reprises, ils avaient échangé théologie et sa future épouse lui avait toujours signifié ne pas être à l'aise avec certaines paroles à prononcer. A vrai dire, Julien non plus, et plus la situation avec Rome se tendait, plus il avait tendance à partager le point de vue* de Perrinne. Pas pour rien qu'il l'épousait non plus! Non mais!
Alors qu'il allait se mettre lui même à marmonner ses prières, Julien adressa un sourire à quelques retardataires habituels. Avec bonheur il constata que "le matou revient, il est toujours vivant" comme dira l'autre bien des années plus tard. Petit sourire aux Licornes puis à Keridil qui affichait une curieuse mine d'enfant prit les doigts dans le pot de confiture. Petit haussement de sourcil en constatant qu'ils cherchaient tous à s'entasser le plus prêt possible du fond de la chapelle. Un moyen de bloquer la porte au cas où il lui prendrait l'envie de déguerpir en courant? Allez savoir... Ses amis savaient être surprenants.
Retournant la tête vers la soeur du Biscuit, Julien se mit donc à son tour -enfin- à réciter les prières.
Dans un sourire le chevalier prit connaissance de la version du Credo que Perrinne avait souhaité. A plusieurs reprises, ils avaient échangé théologie et sa future épouse lui avait toujours signifié ne pas être à l'aise avec certaines paroles à prononcer. A vrai dire, Julien non plus, et plus la situation avec Rome se tendait, plus il avait tendance à partager le point de vue* de Perrinne. Pas pour rien qu'il l'épousait non plus! Non mais!
Alors qu'il allait se mettre lui même à marmonner ses prières, Julien adressa un sourire à quelques retardataires habituels. Avec bonheur il constata que "le matou revient, il est toujours vivant" comme dira l'autre bien des années plus tard. Petit sourire aux Licornes puis à Keridil qui affichait une curieuse mine d'enfant prit les doigts dans le pot de confiture. Petit haussement de sourcil en constatant qu'ils cherchaient tous à s'entasser le plus prêt possible du fond de la chapelle. Un moyen de bloquer la porte au cas où il lui prendrait l'envie de déguerpir en courant? Allez savoir... Ses amis savaient être surprenants.
Retournant la tête vers la soeur du Biscuit, Julien se mit donc à son tour -enfin- à réciter les prières.
Julien Giffard- Messages : 895
Date d'inscription : 17/07/2009 -
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Asti Ven 17 Mai - 7:31
Tiens donc, pour une fois ce n’était pas lui qui était en retard. La constatation le fit sourire et lui permit de revenir à la cérémonie juste à temps pour réciter le crédo. Réciter… le mot était un peu fort, ânonner serait plus juste , et encore, à voix basse. Malgré toutes les cérémonies de toutes sortes, il n’arrivait toujours pas à le réciter par cœur. Pourtant, il l’avait appris pour son propre mariage, mais comme si la mémoire avait une place limitée, les mots alors retenus pour l’occasion s’étaient envolés et n’en restait que des bribes dans sa caboche.
Je crois en Dieu, hmm mmmm mmm
Créateur du Ciel et de la Terre
Des Enfers et du paradis
Juge de notre mmm mmmm mmm mmm
Et en Aristote, mmm mmm
Le fils de Nicomaque et de Phaétis
Ah, ceux là ils s’en souvenait… vraiment curieux la mémoire
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et hop une pensée pour la Sage, et il rata la phrase suivante
Je crois aussi en Christos
Né de Maria et mmmmep
Il a voué mm mmm à nous mmm mm chemin du Paradis
C’est ainsi qu’après avoir mmm mmm Ponce
Il est mort mmm mmm mmm mmm nous sauver
Il a rejoint le Soleil où mmm Aristote mm mm mmm mm Très Haut
Je crois en l’Action Divine
Mmm mmm communion des Saints
En la mmmm des péchés
En la vie Eternelle
Amen
Et d'un sourire contrit autour de lui pour s'assurer que personne n'avait rien remarqué
Je crois en Dieu, hmm mmmm mmm
Créateur du Ciel et de la Terre
Des Enfers et du paradis
Juge de notre mmm mmmm mmm mmm
Et en Aristote, mmm mmm
Le fils de Nicomaque et de Phaétis
Ah, ceux là ils s’en souvenait… vraiment curieux la mémoire
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et hop une pensée pour la Sage, et il rata la phrase suivante
Je crois aussi en Christos
Né de Maria et mmmmep
Il a voué mm mmm à nous mmm mm chemin du Paradis
C’est ainsi qu’après avoir mmm mmm Ponce
Il est mort mmm mmm mmm mmm nous sauver
Il a rejoint le Soleil où mmm Aristote mm mm mmm mm Très Haut
Je crois en l’Action Divine
Mmm mmm communion des Saints
En la mmmm des péchés
En la vie Eternelle
Amen
Et d'un sourire contrit autour de lui pour s'assurer que personne n'avait rien remarqué
Asti- Messages : 20
Date d'inscription : 12/08/2009
PS Clément d'Amahir-Euphor
Della Ven 17 Mai - 9:13
Clarinha m'avait habillé de pied en cape en m'expliquant que j'allais à un mariage et que je devais faire honneur à mes parents.
Je devais être une des rares personnes à comprendre tout ce que disait Clarinha, son accent portugais et son approximation du français donnait un langage particulier qui m'avait bercé dès mes premiers jours. Sans doute était-ce la raison qui faisait que je pouvais parler avec Clarinha sans aucune hésitation !
Elle avait dit que papa serait là aussi, qu'il allait arriver, qu'il revenait de la guerre et qu'il arriverait au grand galop, sur son cheval. Alors, j'attendais de voir arriver le cheval de papa ! Autour de la chapelle, pas le moindre cheval à l'horizon, j'étais déçu, Clarinha m'aurait-elle raconté des bourdes ? Pourtant maman disait toujours que ce n'était pas beau de raconter des "car à bistouilles" ! J'allais commencer à bouder, je sentais déjà ma lèvre commencer à pendre lorsque maman me tira dans la chapelle et me menaça d'une fessée si je faisais du bruit. Ah, elle savait comment me décourager de faire l'enragé, maman ! Faut dire que quand la fessée arrivait, mon derrière s'en souvenait pendant de longues heures, c'est qu'elle savait y faire en matière de tannage du cuir, maman !
J'entrai donc, silencieusement, m'assis de même et...déjà, je m'ennuyais.
Alors, je regardai à droite, à gauche...et je vis l'amie de papa, Ingeburge !
Sans faire de bruit toujours, j'agitai la main dans sa direction, pour lui faire coucou, mais elle ne regardait pas vraiment vers moi. J'allongeai un peu le bras, vers le haut, espérant attirer son attention mais rien. Je soupirai un grand coup et me fis très grand en étirant tout mon dos, recommençant alors mes signes qui ne furent plus discrets du tout, en lisant filer entre mes lèvres : "Houhou, Ingege ! " Maman se tourna vers moi, me foudroya du regard, suivi le direction du mien, comprit à qui s'adressait mes signes et tira fermement sur mon bras pour le retenir le long de ma cuisse. Oups, je regardai mes pieds si joliment chaussés !
J'évitai la gronderie de justesse, c'est papa qui me sauva en arrivant juste pile poil au bon moment.
Papa !
Oui, bon, côté discrétion, c'est raté...je préférai ne pas lever le nez, éviter le regard de la Renarde et sourire tout grand à papa.
Mais voilà qu'il s'assied près de maman et même qu'il lui fait des trucs qui me mettent de mauvaise humeur, pouah, c'est beurk, les bisous dans le cou !
Profitant de l'inattention maternelle, je quittai ma place, glissai rapidement et discrètement vers mon père dont j'escaladai les genoux pour m'y installer. Maman me gronderait si je faisais ça avec elle mais papa, c'est différent. Après un collage de bisou, je tendis le doigt dans la direction d'Ingeburge et à voix basse - enfin, ce qui pour moi est à voix basse - j'indiquai à papa :
T'as vu qui est là ?
Je suis cromeugnon.
Della- Messages : 7
Date d'inscription : 28/12/2011
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
neyco Ven 17 Mai - 22:16
La mini jetait un oeil ici et la sur l'assemblée. Et oui elle était clerc, et surtout elle avait été à bonne école. Son très cher Baron, sadique, avide de ragot, mais surtout bel et blond, lui avait toujours dit une chose vitale. En la vie les ragots et autres informations sont surtout en la face des gens lors des messes.
Du coup elle en profitait et regardait tout le monde. Entre ceux qui récitaient à demi mot, ceux se trompant, ceux ajoutant leur version personnelle, les retardataires, les enfants donnant un peu de vie à cette église bien froide.
En gros que du bonheur.
Par contre mode défi pour la mini ne pas rire car oui bien entendu la plus comique était pas au premier rang mais devant elle. Victoire la chipie. Directement devant elle faisait un remake du credo, en gros comment mettre au défi entre les deux sucrées de ne pas rire. Levant les yeux au ciel cherchant de l'aide, un regard sur les invités, le chien? Mauvaise idée rien que de le voir baver sur le chevalier de Jeneffe ça valait le détour, le petit Euphor? Alors la le voir aller ici et la entre les bans lui rappelaient toute son enfance. Décidément personne dans cette église ne l'aidait?
Ah si la fin l'homélie son texte son bazars, nom d'un biscuit.
Bien je vous remercie à tous, en accord avec la future épousée ici présente je vais vous lire texte.
Extrait du Livre des Vertus,
Julien et Perrinne ici présent sont des gens généreux, je le sais en les ayant côtoyé l'une plus que l'autre. Mais je ne doute un instant que leur lien, lien qui aujourd'hui les a conduit ce jour devant moi leur permet à chacun de profiter l'un de l'autre.
Au delà de cette amitié s'est vue naitre un besoin l'un venant de l'autre qui c'est transformé en amour.
Tous ici présent je vous vois en ce lieu les accompagnants pour ce jour unique les amenant à passer un cap dans leurs vies. Par votre présence vous partagez tout autant et continuez à contribuer à ce lien qui est l'amitié.
Certains voient peut être peu en venant ici, mais sachez qu'en étant ici nous apportons tous à notre manière beaucoup pour ce couple.
Perrinne dict Saint Jean, ou Pépé voir même surement pour certains la blonde, et Julien le Grand Maitre et Pair, militaire voir par d'autre plus simplement le barbu de Pépé.
Hoche gravement la tête son sourire fendant son visage malgré elle.
Tout deux ont officié pour leurs Provinces et pour la France, et c'est tout naturellement que tout deux se sont trouvés.
Il y a quelques temps déjà je les ai rencontré ensemble pour la première fois. C'était l'an passé lors de joutes. Oui je sais on a de sacrés jouteur parmi les invités je ne cite pas le premier rang rien que son nom suffit à faire comprendre le niveau.
Faisant un clin d’œil au Jeneffe son ancien chef.
Ne me demandez lesquelles je n'ai aucune mémoire à ce niveau. Aussi j'espère que vous m'excuserez. Mais lorsque je les ai vu oui je vous avoue les avoir cru déjà fiancé.
Comme quoi leur destin était de s'unir. Certains regards ne trompent pas, toute émotion passé de notre visage les yeux nous trahissent bien souvent. Alors que bonne conduite doit bien souvent être tenue en toute circonstances et je vois déjà certains d'entre vous approuver mentalement. Alors si vos compagnons doutent ou si vous même doutez, les yeux de vos moitiés vous aideront en toutes circonstances.
Et ceux de nos deux amoureux ne trompent pas.
Leur union est sincère honnête et sans fioriture.
Aussi pour ce mariage simple, Julien, Perrinne vient mon tour de vous remercier de m'avoir choisit. Vraiment cela m'a beaucoup touché et sachez que même après mariage si vous avez besoin de moi je serai là.
Le regard sincère pour sur qu'elle ne les laisserai pas tomber, une confession n'importe quoi, même un biscuit, elle serai présente.
Bien j'aimerai donc voir les alliances pour les bénédictions.
Les anneaux sous ses yeux elle apposa ses mains.
Saint Georges, Archange de l'amitié, béni ses anneaux et fait qu'à travers eux nos amoureux restent unis à jamais.
Puis apposant mains sur le front des futurs époux en se mettant sur la pointe des pieds afin d'atteinte le Julien.
Saint Gabriel, Archange de la tempérance, béni ce couple afin qu'en leur vie quoi qu'il arrive, ils puissent à travers toi en aucun cas céder à la facilité les menant au péché.
Ou comment faire bien et court typique de Pépé. S'adressant aux témoins.
Victoire ici présente témoin de Perrinne, atteste tu de la fidélité de leur amour et si oui prend plume et signe document.
Puis se tournant vers Baile.
Baile ici présente témoin de Julien, atteste tu de la fidélité de leur amour et si oui prend plume et signe document.
Pupitre préparé la mini leur fit signer*.
Puis s'adressant au couple.
Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un vers l'autre
librement et sans contrainte, qu'ils se promettent amour mutuel et
respect pour toute la vie, qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur
donne, et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de
Christos. Perrinne et Julien, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?
Leur laissant temps de réponse, elle fit signe pour faire le futur échanges des anneaux.
(*: déjà fait ^^)
Du coup elle en profitait et regardait tout le monde. Entre ceux qui récitaient à demi mot, ceux se trompant, ceux ajoutant leur version personnelle, les retardataires, les enfants donnant un peu de vie à cette église bien froide.
En gros que du bonheur.
Par contre mode défi pour la mini ne pas rire car oui bien entendu la plus comique était pas au premier rang mais devant elle. Victoire la chipie. Directement devant elle faisait un remake du credo, en gros comment mettre au défi entre les deux sucrées de ne pas rire. Levant les yeux au ciel cherchant de l'aide, un regard sur les invités, le chien? Mauvaise idée rien que de le voir baver sur le chevalier de Jeneffe ça valait le détour, le petit Euphor? Alors la le voir aller ici et la entre les bans lui rappelaient toute son enfance. Décidément personne dans cette église ne l'aidait?
Ah si la fin l'homélie son texte son bazars, nom d'un biscuit.
Bien je vous remercie à tous, en accord avec la future épousée ici présente je vais vous lire texte.
Extrait du Livre des Vertus,
Livre 2. Le Duo Prophétique
-> La Vita d'Aristote
Livre Ier - Dialogues
Chap. XIII - La réception chez Polyphilos - Où Aristote dit qu'il faut savoir s'entourer d'amis véritables.
Aristote avait été invité à une réception chez un riche marchand athénien exerçant également les fonctions d'archonte. Il s'appelait Polyphilos. C'était un homme riche et puissant, passionné par la philosophie. Il venait souvent écouter Aristote, aussi souvent que ses charges et son statut le lui permettaient. Sa maison était pleine à craquer, et les tables regorgeaient de victuailles.
Aristote tenait une coupe de vin qu'il venait de remplir au cratère. Il prit une feuille de vigne farcie quand Polyphilos s'approcha de lui.
Polyphilos : Aristote, cher maître. Comment trouvez-vous cette réception ?
Aristote : Je vous avoue que je préfère les plus petits comités, on ne s'entend pas, ici. Mais votre maison est splendide et le banquet est digne des plus grands rois.
Polyphilos : Merci pour ces compliments. Mais rien n'est trop beau pour mes amis et j'aime à les avoir tous autour de moi.
Aristote : Tous ces gens ici, sont donc vos amis ?
Polyphilos : Bien entendu. Nul n'entre ici qui ne soit mon ami.
Aristote : Je vois pourtant des gens de toutes extractions sociales et occupant diverses fonctions pour la Cité.
Polyphilos : Et alors ? Je ne suis pas hautain. Je laisse ça au nouveaux riches.
Aristote : Certes, c'est tout à votre honneur. Mais il ne peut s'agir d'amitié véritable. Un vrai ami est un égal car l'amitié doit être parfaitement réciproque et équitable. Si elle ne l'est pas, ce n'est plus de l'amitié mais de l'intéressement. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant, ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est la base de l'amitié. Donc il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales.
Le jeune fils de Polyphilos s'était approché.
Eumónos : Je le répète sans cesse à mon père. Ces gens ne sont pas ses amis et il doit prendre ses distances.
Aristote : Ce serait tomber dans l'excès inverse, jeune homme. L'amitié est le plus grand bien de l'homme. Elle noue les liens des communautés. Et les communautés forment à leur tour la Cité. L'amitié permet les relations sociale et l'Humain peut alors prendre part dans les affaires de la Cité. Et comme la vertu cardinale de l'homme est la participation à la cité, l'amitié est une chose essentielle.
Eumónos : Mais comment trouver un parfait égal ?
Aristote : Ce n'est pas nécessaire. Il faut surtout que l'intéressement ne soit pas trop prononcé dans le chef d'un des prétendu amis. Le juste milieu, celui de la vertu, c'est de savoir s'entourer d'amis véritables, de gens qui peuvent compter sur vous et sur qui vous pouvez compter.
Polyphilos et Eumónos hochèrent la tête pour marquer leur accord. Aristote s'éloigna de quelques pas avant de se retourner.
Aristote : Ces feuilles de vigne sont délicieuses, aussi délicieuses que le conseil d'un ami, vous ne trouvez pas ?
Julien et Perrinne ici présent sont des gens généreux, je le sais en les ayant côtoyé l'une plus que l'autre. Mais je ne doute un instant que leur lien, lien qui aujourd'hui les a conduit ce jour devant moi leur permet à chacun de profiter l'un de l'autre.
Au delà de cette amitié s'est vue naitre un besoin l'un venant de l'autre qui c'est transformé en amour.
Tous ici présent je vous vois en ce lieu les accompagnants pour ce jour unique les amenant à passer un cap dans leurs vies. Par votre présence vous partagez tout autant et continuez à contribuer à ce lien qui est l'amitié.
Certains voient peut être peu en venant ici, mais sachez qu'en étant ici nous apportons tous à notre manière beaucoup pour ce couple.
Perrinne dict Saint Jean, ou Pépé voir même surement pour certains la blonde, et Julien le Grand Maitre et Pair, militaire voir par d'autre plus simplement le barbu de Pépé.
Hoche gravement la tête son sourire fendant son visage malgré elle.
Tout deux ont officié pour leurs Provinces et pour la France, et c'est tout naturellement que tout deux se sont trouvés.
Il y a quelques temps déjà je les ai rencontré ensemble pour la première fois. C'était l'an passé lors de joutes. Oui je sais on a de sacrés jouteur parmi les invités je ne cite pas le premier rang rien que son nom suffit à faire comprendre le niveau.
Faisant un clin d’œil au Jeneffe son ancien chef.
Ne me demandez lesquelles je n'ai aucune mémoire à ce niveau. Aussi j'espère que vous m'excuserez. Mais lorsque je les ai vu oui je vous avoue les avoir cru déjà fiancé.
Comme quoi leur destin était de s'unir. Certains regards ne trompent pas, toute émotion passé de notre visage les yeux nous trahissent bien souvent. Alors que bonne conduite doit bien souvent être tenue en toute circonstances et je vois déjà certains d'entre vous approuver mentalement. Alors si vos compagnons doutent ou si vous même doutez, les yeux de vos moitiés vous aideront en toutes circonstances.
Et ceux de nos deux amoureux ne trompent pas.
Leur union est sincère honnête et sans fioriture.
Aussi pour ce mariage simple, Julien, Perrinne vient mon tour de vous remercier de m'avoir choisit. Vraiment cela m'a beaucoup touché et sachez que même après mariage si vous avez besoin de moi je serai là.
Le regard sincère pour sur qu'elle ne les laisserai pas tomber, une confession n'importe quoi, même un biscuit, elle serai présente.
Bien j'aimerai donc voir les alliances pour les bénédictions.
Les anneaux sous ses yeux elle apposa ses mains.
Saint Georges, Archange de l'amitié, béni ses anneaux et fait qu'à travers eux nos amoureux restent unis à jamais.
Puis apposant mains sur le front des futurs époux en se mettant sur la pointe des pieds afin d'atteinte le Julien.
Saint Gabriel, Archange de la tempérance, béni ce couple afin qu'en leur vie quoi qu'il arrive, ils puissent à travers toi en aucun cas céder à la facilité les menant au péché.
Ou comment faire bien et court typique de Pépé. S'adressant aux témoins.
Victoire ici présente témoin de Perrinne, atteste tu de la fidélité de leur amour et si oui prend plume et signe document.
Puis se tournant vers Baile.
Baile ici présente témoin de Julien, atteste tu de la fidélité de leur amour et si oui prend plume et signe document.
Pupitre préparé la mini leur fit signer*.
Puis s'adressant au couple.
Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un vers l'autre
librement et sans contrainte, qu'ils se promettent amour mutuel et
respect pour toute la vie, qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur
donne, et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de
Christos. Perrinne et Julien, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?
Leur laissant temps de réponse, elle fit signe pour faire le futur échanges des anneaux.
(*: déjà fait ^^)
neyco- Messages : 9
Date d'inscription : 03/05/2013
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Kathryn.brehnian Ven 17 Mai - 22:33
Un sourire à Asti pour le remercier du « Oui » qu'elle a cru discerner malgré le bruit, et voilà déjà la partie qu'elle aurait redouté fut un temps.
Mais plus maintenant, et les mots autrefois honnis parce qu'à ses yeux mensongers sont désormais devenus une routine presque familière.
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Sans hésiter, elle répète docilement les mots des prières légèrement modifiées pour l'occasion.
Elle ne va pas quand même jusqu'à penser ce qu'elle récite, mais l'illusion est là.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert son Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés,
En la vie éternelle.
Amen..
Pastorale, baptême, mariage, autant d'étapes pour un seul but dans son cas, légitimer un enfant. Entrée à reculons dans cette religion, elle se demande parfois jusqu'à quel point l'habitude avait façonné ses croyances. Cette foi de convenance affichée, sur laquelle on finissait par s'appuyer pour la vie de tous les jours, pour faire comme les autres dans un premier temps, puis par habitude, par commodité.
De toute manière, croire, et le montrer, c'est respectable, honorable, et quand votre mariage n'a pas encore passé le cap des un ans mais que votre fils aîné vient de fêter ses quatre années, un supplément de respectabilité n'est pas à négliger.
Malheureusement, c'était sur elle qu'était tombé la mission d'assister régulièrement aux offices, en leur nom à tous les deux, bien sûr. Parait-il, elle était plus patiente que lui, et ses charges moins nombreuses. C'était vrai, certes, mais tout de même...
Heureusement, l'expérience lui avait enseigné qu'une messe était rarement totalement ennuyante. Quand l'architecture des lieux ou les tics de langage ne retenaient pas son attention, on pouvait toujours faire confiance à l'auditoire pour la distraire un peu. Les enfants étaient particulièrement doués pour cela. Toujours surprenant et inattendus. Aujourd'hui ne faisait pas exception, et entre le chien indiscipliné et le petit garçon bavard, cette première partie risquait de passer plus vite qu'elle ne le redoutait.
Mais plus maintenant, et les mots autrefois honnis parce qu'à ses yeux mensongers sont désormais devenus une routine presque familière.
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Sans hésiter, elle répète docilement les mots des prières légèrement modifiées pour l'occasion.
Elle ne va pas quand même jusqu'à penser ce qu'elle récite, mais l'illusion est là.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert son Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés,
En la vie éternelle.
Amen..
Pastorale, baptême, mariage, autant d'étapes pour un seul but dans son cas, légitimer un enfant. Entrée à reculons dans cette religion, elle se demande parfois jusqu'à quel point l'habitude avait façonné ses croyances. Cette foi de convenance affichée, sur laquelle on finissait par s'appuyer pour la vie de tous les jours, pour faire comme les autres dans un premier temps, puis par habitude, par commodité.
De toute manière, croire, et le montrer, c'est respectable, honorable, et quand votre mariage n'a pas encore passé le cap des un ans mais que votre fils aîné vient de fêter ses quatre années, un supplément de respectabilité n'est pas à négliger.
Malheureusement, c'était sur elle qu'était tombé la mission d'assister régulièrement aux offices, en leur nom à tous les deux, bien sûr. Parait-il, elle était plus patiente que lui, et ses charges moins nombreuses. C'était vrai, certes, mais tout de même...
Heureusement, l'expérience lui avait enseigné qu'une messe était rarement totalement ennuyante. Quand l'architecture des lieux ou les tics de langage ne retenaient pas son attention, on pouvait toujours faire confiance à l'auditoire pour la distraire un peu. Les enfants étaient particulièrement doués pour cela. Toujours surprenant et inattendus. Aujourd'hui ne faisait pas exception, et entre le chien indiscipliné et le petit garçon bavard, cette première partie risquait de passer plus vite qu'elle ne le redoutait.
Kathryn.brehnian- Messages : 16
Date d'inscription : 01/12/2010
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Victoire D de M.N Sam 18 Mai - 0:37
Victoire s'était confondue en excuses lorsque Levan osa une léchouille sur la barbe du chevalier. Ce chien était attiré par les barbus il en était ainsi, et visiblement ni Perrinne ni Julien n'avaient réussi à le dresser. 'Fin bref, le Jeneffe eut droit à sa minute Levanesque mais ne donna nullement l'impression d'en être offusqué.
Or lorsqu'il se permit « Dommage que ce ne soit pas votre cas » Victoire eut la décence de ne pas rétorquer, faut toujours avoir du respect pour les vieux, ce n'est pas ce que l'on vous a appris ?
Elle lui offrit donc son plus beau sourire, puis une fois les récitations récitées, elle ne quitta plus la biscuitée du regard quand cette dernière donna lecture du Chapitre XIII du livre 1er issu du Duo Prophétique. Joli choix de Perrinne, pour une fois Victoire écouta la lecture jusqu'au bout et s'amusa à la mettre à sa sauce.
Perrinne : Victoire comment trouves-tu cette réception ?
Victoire : C'est un sacré bazar on ne s'entend pas ici, et pourquoi t'as trimbalé ton chien ? enfin j'espère que tu as prévu des meringues
Perrinne: Oui y'aura des meringues et même des madeleines, quant au chien, j'aime avoir Levan avec moi.
Victoire: Donc les animaux sont des amis pour toi?
Perrinne : Bien entendu.
Victoire: Tous les animaux t'es sûre ?
Perrinne : Chut Vic, on s'entend plus.
Victoire: C'est ce que je disais, c'est un sacré bazar ici.
Amusée de la suite qu'avec Baile elles donneraient à cette cérémonie, elle reporta toute son attention sur le laïus de Neyco. La mini avait parfaitement résumé le couple des GG. GG c 'était toujours mieux que les BB ou les DD ou encore les RRs. Donc la vie des GG n'était que volupté, amour et partage, ça changeait des univers impitoyables de ceux qui glorifient la loi du plus fort. Chez les GG on s'aimait, et pour de vrai.
Victoire ici présente témoin de Perrinne, atteste tu de la fidélité de leur amour et si oui prend plume et signe document.
Quelle question...évidemment qu'elle attestait, elle en mettrait même sa main au feu pour qu'on la croit. Ca c'était passé sous ses yeux, enfin presque, y a des regards qui ne trompent pas, et des paroles non plus. Pas pour rien qu'elle écoutait à la porte du bureau de son Chefadoré lorsqu'il recevait Pepette en privé.
Nous, Victoire Devirieux en notre qualité de témoin, attestons de la fidélité et de l'amour de Perrinne et Julien.
Victoire prit plume et signa.
Or lorsqu'il se permit « Dommage que ce ne soit pas votre cas » Victoire eut la décence de ne pas rétorquer, faut toujours avoir du respect pour les vieux, ce n'est pas ce que l'on vous a appris ?
Elle lui offrit donc son plus beau sourire, puis une fois les récitations récitées, elle ne quitta plus la biscuitée du regard quand cette dernière donna lecture du Chapitre XIII du livre 1er issu du Duo Prophétique. Joli choix de Perrinne, pour une fois Victoire écouta la lecture jusqu'au bout et s'amusa à la mettre à sa sauce.
Perrinne : Victoire comment trouves-tu cette réception ?
Victoire : C'est un sacré bazar on ne s'entend pas ici, et pourquoi t'as trimbalé ton chien ? enfin j'espère que tu as prévu des meringues
Perrinne: Oui y'aura des meringues et même des madeleines, quant au chien, j'aime avoir Levan avec moi.
Victoire: Donc les animaux sont des amis pour toi?
Perrinne : Bien entendu.
Victoire: Tous les animaux t'es sûre ?
Perrinne : Chut Vic, on s'entend plus.
Victoire: C'est ce que je disais, c'est un sacré bazar ici.
Amusée de la suite qu'avec Baile elles donneraient à cette cérémonie, elle reporta toute son attention sur le laïus de Neyco. La mini avait parfaitement résumé le couple des GG. GG c 'était toujours mieux que les BB ou les DD ou encore les RRs. Donc la vie des GG n'était que volupté, amour et partage, ça changeait des univers impitoyables de ceux qui glorifient la loi du plus fort. Chez les GG on s'aimait, et pour de vrai.
Victoire ici présente témoin de Perrinne, atteste tu de la fidélité de leur amour et si oui prend plume et signe document.
Quelle question...évidemment qu'elle attestait, elle en mettrait même sa main au feu pour qu'on la croit. Ca c'était passé sous ses yeux, enfin presque, y a des regards qui ne trompent pas, et des paroles non plus. Pas pour rien qu'elle écoutait à la porte du bureau de son Chefadoré lorsqu'il recevait Pepette en privé.
Nous, Victoire Devirieux en notre qualité de témoin, attestons de la fidélité et de l'amour de Perrinne et Julien.
Victoire prit plume et signa.
Victoire D de M.N- Messages : 140
Date d'inscription : 06/09/2012
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Nicolas de Firenze Sam 18 Mai - 23:38
L'arrivée de Leha avait laissé le borgne sur le cul. Six mois sans la moindre nouvelle, pourtant elle déboulait comme une fleur au mariage de son paternel, sans un mot d'excuse, une plaisanterie aux lèvres ? Elle ne manquait pas de culot. Fort heureusement, le début de la cérémonie empêcha Nicolas de lâcher la réplique acerbe qui lui était venue à l'esprit. Il s'en serait voulu de ternir le mariage de son ex-futur-beau-père par un règlement de comptes amoureux. Il décida donc de battre prudemment en retraite vers le fond de la chapelle.
De là, sans essayer de lier conversation avec Montjoie qui cherchait de toute évidence la même tranquillité que lui, le Florentin regarda les derniers invités entrer. Une insolente journaliste bretonne, bien trop ravissante pour son cavalier ; un vieux chat normand increvable ; un ancien compagnon d'escorte devenu duc de Normandie, qu'il devait contacter sous peu... que du beau monde.
Absorbé par son observation, il ne récita pas le credo avec toute la ferveur voulue, mais laissa couler les mots familiers. L'officiante commença ensuite à poser les questions coutumières, l'attention du borgne revint se fixer sur les futurs mariés.
De là, sans essayer de lier conversation avec Montjoie qui cherchait de toute évidence la même tranquillité que lui, le Florentin regarda les derniers invités entrer. Une insolente journaliste bretonne, bien trop ravissante pour son cavalier ; un vieux chat normand increvable ; un ancien compagnon d'escorte devenu duc de Normandie, qu'il devait contacter sous peu... que du beau monde.
Absorbé par son observation, il ne récita pas le credo avec toute la ferveur voulue, mais laissa couler les mots familiers. L'officiante commença ensuite à poser les questions coutumières, l'attention du borgne revint se fixer sur les futurs mariés.
Nicolas de Firenze- Messages : 2
Date d'inscription : 04/05/2013
Localisation : Verneuil, duché d'Alençon
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Perrinne Dim 19 Mai - 20:57
Leur relation n'avait pas forcément trouvé ses racines dans l'amitié. Il était meme pour elle une simple figure vassale d'un de ses parents initialement. Puis était venu le "harcelement" pour faire d'elle sa vassale. Elle ne voulait pas de vassalité ni de liens quand elle était devenue plus active en Normandie. Sans liens et pour seule attache sa famille. Et puis... elle avait accepté. Non sans négocier son engagement. Les "pantoufles" qu'elle portait parfois encore en témoignaient. Peu à peu la complicité s'était installée. Peu a peu, leur relation s'étaient renforcée d'une solide amitié. Sincere, honnete, complice.
Mais ce n'était pas pour cela que le texte de la vie d'Aristote l'avait marquée. Elle y voyait plutot le miroir déformé de ce qu'ils vivaient parfois. De certains entourages qui se faisaient et se défaisaient. Et qui finalement, quelle que soit l'époque, se reproduisait inlassablement.
Ceux qui étaient là aujourd'hui, l'étaient chacun pour des raisons qu'ils ignoraient probablement. Triés sur le volet ? meme pas. Cependant, si les feuilles de vignes étaient délicieuses, les madeleines bien plus. Personne n'avait compris l'allusion ? Pas grave, la blonde se comprenait elle-meme.
Certes, ce texte n'était pas coutumier pour un mariage. Il ne parlait pas des liens du couple et de ce qui le renforcait. Mais quel intéret y avait il à pointer quelque chose qui leur était évident et personnel avant tout ? Meme s'ils avaient là autour d'eux des proches, leur amour ne concernait qu'eux deux. Le mariage n'en étant que le témoin et le ferment d'un avenir plus complet.
D'un hochement, elle remercia Neyco pour son homélie meme si elle fronca les sourcils un court instant à la mention de joutes.
Parlait-on des memes joutes ? Ses premieres joutes furent celles organisées au Tournel de main de maitre par "monmon". Celles où elle rencontra Ellesya, découvrit Lexhor sous un nouvel angle, initial également Adelin et ... se prit à haïr la moutarde. Elle avait d'ailleurs toujours une vengeance à prendre quant à cette fichue moutarde ! Mais il est vrai qu'à ce moment-là, la complicité qu'ils montraient pouvait laisser à penser des choses qui pourtant n'existaient pas encore et qu'aucun d'eux n'osait envisager.
Se penchant vers Julien, elle lui confirma à l'oreille
La moutarde reste bannie de notre table !
Certes, c'était tricher que de mentionner ce fait ici, sans vraiment lui laisser la possibilité de répliquer vertement. Mais cette moutarde ! Il s'était bien moquée d'elle.
Et Neyco enchainait de toutes manières déjà. Oui, étonnament, la poursuivante avide d'apprendre était devenue peu à peu une personne qu'elle avait appris à connaitre, malgré les préjugés initiaux. Connaitre et apprécier. Qu'elle puisse veiller sur le sacrement qui l'unirait à Julien lui était d'un beau réconfort. Quant au reste, elles en avaient parlé toutes deux. Déjà lors de cette séance de confession.
Mais vint alors l'instant de présenter les alliances. Et c'est là qu'elle perdit quelque peu contenance... Les alliances ! Voilà pourquoi il ne faut jamais improviser une noce. Jamais !
Son regard se fit interrogateur et se tourna vers Julien. En avait-il ?
Un instant, elle ... paniqua. Sa main se resserra sur celle de son voisin, comme un tressaillement impossible à retenir. Quelques secondes paraissant des heures.
Et des alliances apparurent, "miraculeusement".
Meme pas le temps de voir à quoi elles ressemblaient, qu'elles étaient déjà sous la coupe de "Biscuit". Mains qui semblaient ne pas avoir envie de rester en place car juste après, c'est sur son front qu'elles attérissaient.
"Pas op* l'Biscuit, vient pas m'chiffonner !"
Meme si elle n'était pas férue de noces, ayant tendance à se carapater quand il s'agissait de mariage ou autre cerémonie du meme type jusqu'à il y a peu, elle comprit néanmoins qu'une nouvelle étape dans le sacrement venait d'etre franchie.
Neyco s'adressa à leurs témoins, elle écouta sagement, retenant, au cas où et "des fois que"...
---------------------
* Pas op : "attention" en flamand.
Mais ce n'était pas pour cela que le texte de la vie d'Aristote l'avait marquée. Elle y voyait plutot le miroir déformé de ce qu'ils vivaient parfois. De certains entourages qui se faisaient et se défaisaient. Et qui finalement, quelle que soit l'époque, se reproduisait inlassablement.
Ceux qui étaient là aujourd'hui, l'étaient chacun pour des raisons qu'ils ignoraient probablement. Triés sur le volet ? meme pas. Cependant, si les feuilles de vignes étaient délicieuses, les madeleines bien plus. Personne n'avait compris l'allusion ? Pas grave, la blonde se comprenait elle-meme.
Certes, ce texte n'était pas coutumier pour un mariage. Il ne parlait pas des liens du couple et de ce qui le renforcait. Mais quel intéret y avait il à pointer quelque chose qui leur était évident et personnel avant tout ? Meme s'ils avaient là autour d'eux des proches, leur amour ne concernait qu'eux deux. Le mariage n'en étant que le témoin et le ferment d'un avenir plus complet.
D'un hochement, elle remercia Neyco pour son homélie meme si elle fronca les sourcils un court instant à la mention de joutes.
Parlait-on des memes joutes ? Ses premieres joutes furent celles organisées au Tournel de main de maitre par "monmon". Celles où elle rencontra Ellesya, découvrit Lexhor sous un nouvel angle, initial également Adelin et ... se prit à haïr la moutarde. Elle avait d'ailleurs toujours une vengeance à prendre quant à cette fichue moutarde ! Mais il est vrai qu'à ce moment-là, la complicité qu'ils montraient pouvait laisser à penser des choses qui pourtant n'existaient pas encore et qu'aucun d'eux n'osait envisager.
Se penchant vers Julien, elle lui confirma à l'oreille
La moutarde reste bannie de notre table !
Certes, c'était tricher que de mentionner ce fait ici, sans vraiment lui laisser la possibilité de répliquer vertement. Mais cette moutarde ! Il s'était bien moquée d'elle.
Et Neyco enchainait de toutes manières déjà. Oui, étonnament, la poursuivante avide d'apprendre était devenue peu à peu une personne qu'elle avait appris à connaitre, malgré les préjugés initiaux. Connaitre et apprécier. Qu'elle puisse veiller sur le sacrement qui l'unirait à Julien lui était d'un beau réconfort. Quant au reste, elles en avaient parlé toutes deux. Déjà lors de cette séance de confession.
Mais vint alors l'instant de présenter les alliances. Et c'est là qu'elle perdit quelque peu contenance... Les alliances ! Voilà pourquoi il ne faut jamais improviser une noce. Jamais !
Son regard se fit interrogateur et se tourna vers Julien. En avait-il ?
Un instant, elle ... paniqua. Sa main se resserra sur celle de son voisin, comme un tressaillement impossible à retenir. Quelques secondes paraissant des heures.
Et des alliances apparurent, "miraculeusement".
Meme pas le temps de voir à quoi elles ressemblaient, qu'elles étaient déjà sous la coupe de "Biscuit". Mains qui semblaient ne pas avoir envie de rester en place car juste après, c'est sur son front qu'elles attérissaient.
"Pas op* l'Biscuit, vient pas m'chiffonner !"
Meme si elle n'était pas férue de noces, ayant tendance à se carapater quand il s'agissait de mariage ou autre cerémonie du meme type jusqu'à il y a peu, elle comprit néanmoins qu'une nouvelle étape dans le sacrement venait d'etre franchie.
Neyco s'adressa à leurs témoins, elle écouta sagement, retenant, au cas où et "des fois que"...
---------------------
* Pas op : "attention" en flamand.
Perrinne- Messages : 154
Date d'inscription : 08/12/2010
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Baile Mar 21 Mai - 23:08
Pendant un long moment, l'église fut emplie d'un bourdonnement qui faillit faire hurler la Baile. Le credo, normand ou simplement classique, avait cette particularité, comme toutes les prières de masse d'ailleurs, de créer une espèce d'ébullition sonore dans laquelle la Blanche avait une peur panique de se noyer. Aussi, pour éviter de se donner en spectacle, elle fixa un point derrière Neyco et laissa ses pensées vagabonder, au rythme d'une chanson de son enfance, qu'elle marmonnait silencieusement pour donner le change.
Et puis le bourdonnement cessa, remplacé par le doux bercement d'un long discours que le Chevalier, peu habituée au vocabulaire religieux, qualifia de tirade plutôt que de sermon ou autre lecture. Elle réussit à dissimuler un soupir, non pas qu'elle s'ennuyât mais plutôt parce qu'elle s'impatientait de voir enfin unis ces deux personnes, et surtout de leur montrer sa profonde et sincère joie, tout ça.
Perdue dans les rebondissements du scénario de la suite qu'elle écrivait mentalement, elle faillit louper l'intervention que leur demandait de faire l'officiante. Se tournant vers Victoire qui prenait la parole, la Baile écarquilla les yeux de surprise. Non mais sérieux... comment la jeune femme pouvait-elle attester de la fidélité du couple, avec autant de conviction? Les mots à prononcer heurtaient la profonde et rigide honnêteté intellectuelle de la Blanche, et lorsque ce fut son tour, elle fixa Neyco un long moment, puis jeta un regard de biais à Perrinne et enfin à Julien.
Hmm.. Et bien moi, Baile, témoin de Julien, j'atteste de, hmmm, l'amour profond entre Perrinne et lui, et, euh, de leur formidable volonté de demeurer fidèle l'un à l'autre.
Elle prit la plume avant que quiconque ne réagît à ses propos, signa rapidement puis releva la tête vers Neyco, satisfaite.
Et puis le bourdonnement cessa, remplacé par le doux bercement d'un long discours que le Chevalier, peu habituée au vocabulaire religieux, qualifia de tirade plutôt que de sermon ou autre lecture. Elle réussit à dissimuler un soupir, non pas qu'elle s'ennuyât mais plutôt parce qu'elle s'impatientait de voir enfin unis ces deux personnes, et surtout de leur montrer sa profonde et sincère joie, tout ça.
Perdue dans les rebondissements du scénario de la suite qu'elle écrivait mentalement, elle faillit louper l'intervention que leur demandait de faire l'officiante. Se tournant vers Victoire qui prenait la parole, la Baile écarquilla les yeux de surprise. Non mais sérieux... comment la jeune femme pouvait-elle attester de la fidélité du couple, avec autant de conviction? Les mots à prononcer heurtaient la profonde et rigide honnêteté intellectuelle de la Blanche, et lorsque ce fut son tour, elle fixa Neyco un long moment, puis jeta un regard de biais à Perrinne et enfin à Julien.
Hmm.. Et bien moi, Baile, témoin de Julien, j'atteste de, hmmm, l'amour profond entre Perrinne et lui, et, euh, de leur formidable volonté de demeurer fidèle l'un à l'autre.
Elle prit la plume avant que quiconque ne réagît à ses propos, signa rapidement puis releva la tête vers Neyco, satisfaite.
Baile- Messages : 175
Date d'inscription : 17/02/2011
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Adeline. Mer 22 Mai - 21:14
Juste quelque mot et une pression de la main sur sa cuisse. Une fermeté qu’elle ne lui connaissait pas et qui avait eu pour effet de l’apaiser et la faire rasseoir. Serrant les dents et détournant le regard pour trouver celui de sa cousine, Adeline glissa sa main dans celle de Leda et la serra nerveusement. Il avait raison pour bien des choses, mais savait-il seulement a quel point les forces lui manquait pour accomplir tout cela…
Hochant alors doucement la tête, elle répondit a son baiser en posant sa tête sur son épaule et reportant son attention sur la cérémonie. Elle était la pour Perrinne et Julien… Rien d’autre…
Le Credo résonna dans l’église comme mille voix, mais Adeline n’ouvrit pas la bouche. Aristote, elle avait encore quelque compte a régler avec lui, peut être quelque confession encore a faire, mais cela ne l’empêchait pas d’écouter et de prier intérieurement.
Et pour écouter, elle écoutait la de Courcy. Sa main toujours dans celle de Leda, la serrant avec autant de force qu’elle le pouvait comme un naufragé se raccrochant a son radeau.
Puis vint le sermon, du moins, pensa-t-elle. Elle entendait des bribes de mots, des paroles prononcées dans la chapelle. Ce n’est que lorsqu’elle entendit les noms de Julien et Perrinne qu’elle comprit que l’heure était venu au témoin d’accomplir leur devoir pour ce mariage.
Regardant un instant Leda, lui adressant un petit sourire, elle reporta son attention sur Victoire qui remplissait son rôle de témoin sans fausse note.
Hochant alors doucement la tête, elle répondit a son baiser en posant sa tête sur son épaule et reportant son attention sur la cérémonie. Elle était la pour Perrinne et Julien… Rien d’autre…
Le Credo résonna dans l’église comme mille voix, mais Adeline n’ouvrit pas la bouche. Aristote, elle avait encore quelque compte a régler avec lui, peut être quelque confession encore a faire, mais cela ne l’empêchait pas d’écouter et de prier intérieurement.
Et pour écouter, elle écoutait la de Courcy. Sa main toujours dans celle de Leda, la serrant avec autant de force qu’elle le pouvait comme un naufragé se raccrochant a son radeau.
Puis vint le sermon, du moins, pensa-t-elle. Elle entendait des bribes de mots, des paroles prononcées dans la chapelle. Ce n’est que lorsqu’elle entendit les noms de Julien et Perrinne qu’elle comprit que l’heure était venu au témoin d’accomplir leur devoir pour ce mariage.
Regardant un instant Leda, lui adressant un petit sourire, elle reporta son attention sur Victoire qui remplissait son rôle de témoin sans fausse note.
Adeline.- Messages : 10
Date d'inscription : 04/11/2012
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Julien Giffard Mer 22 Mai - 22:03
Le problème quand on est sur son petit nuage, c'est qu'on ne remarque pas tous les petits détails qui font la richesse de ce genre de cérémonies. A bien y réfléchir, le petit nuage c'était pas mal non plus, d'autant plus qu'on ne voyait pas le temps passer. Depuis le début de la cérémonie, Julien s'était donc accroché à la main de sa quasi épouse et, heureusement pour lui que Jeneffe ne le voyait pas, affichait un sourire béat et contemplatif. Béat, pas béta, faut pas pousser non plus.
Le seul souci dans ce cas là, c'est quand la cérémonie vous concerne... car être attentif à ce qui est dit n'est pas un luxe.
Le futur marié afficha un air surpris lorsque la Biscuit sembla attendre quelque chose de sa part. Bon sang, mais que fallait il faire à cet instant? Les voeux? Remercier tout le monde? Embrasser la mariée? Féliciter le chien pour baver sur Guillaume? Tout ça à la fois? Julien se remémora en quatrième vitesse ses cours de théologie et en arriva ... aux alliances. Petit moment d'angoisse en se demandant si le ventre sur pattes dénommé Levan n'avait pas avalé la petite boite mais non.
Et puis, nouvel accès d'angoisse, Julien se demandant si les alliances allaient lui plaire. Lors de retrouvailles mouvementées alors qu'ils poireautaient en Maine, la jeune femme avait rapporté de l'un de ses aller/retour en Normandie une pierre de Montreuil en Auge et la lui avait offerte. Touché par le geste, une fois seul, Julien partit à la recherche d'un bijoutier qui serait à même d'en extraire quelques fragments et les inclure dans des alliances toutes bêtes. Pas le truc bling bling tape à l'oeil. Quelque chose de simple. Comme eux deux. Avant de les passer à Neyco, le chevalier y jeta un dernier petit coup d’œil et se dit qu'une petite légende ne serait pas de trop pour que Perrinne comprenne la symbolique dans ces bagues car il n'était pas dit qu'au premier abord elle reconnaisse cette fameuse pierre.
Leur adorable officiante poursuivit alors en bénissant à tour de bras les bagues puis les futurs mariés. Et là, Julien, pourtant désormais attentif, eut l'impression d'avoir loupé un épisode puisque Victoire et Baile signèrent dès à présent les registres attestant de leur union. Petit regard interrogatif en coin pour Perrinne. Son épouse h-5 minutes semblait également surprise. Etait ce une technique du sud pour empêcher toute rétractation d'un des futurs mariés avant de prononcer les voeux? Ou un moyen de les contraindre à ne pas dire n'importe quoi? Allez savoir. Avec attention le Grand Maitre Hospitalier écouta les dernières paroles de la soeur du Biscuit, murmura quelques commentaires, avant de se lancer à son tour.
Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un vers l'autre
Oui, enfin ceci dit, c'est un peu dur de s'engager tout seul quand même
librement et sans contrainte,
non c'est bon, ni Vic ni Baile ne me menacent avec une dague
qu'ils se promettent amour mutuel et respect pour toute la vie,
y'a intérêt tiens!
qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur donne,
oh oui, tout pleins!
et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de Christos.
va falloir choisir les parrains marraines avec soin là...
Perrinne et Julien, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?
tope là ma soeur!
Petite adresse à l'assistance avant de commencer.
Je vais essayer de ne pas trop faire dans le gniangnian ni trop fleur bleue mais il est fort probable que je n'y arrive pas alors je vais vous demander d'être indulgents.
Perrinne, décidément, toi et ta famille êtes faits pour marquer ma vie. Tout d'abord avec Vinkolat et Kirah dont je tiens à saluer la mémoire aujourd'hui. Inutile de m'appesantir à leur sujet mais, pour en avoir discuté avec toi, j'aurai aimé voir leur tête aujourd'hui.
Enfin bref, peu de temps après leur départ pour leur grand voyage, je t'ai enfin rencontré. Tu prenais tes marques en tant que Normandie et moi en tant que Duc de Normandie. Les vieux normands ici présents se rappelleront d'un bal que j'avais organisé et tu fus déjà la seule avec laquelle j'ai dansé ce soir là. J'entends déjà les noms d'oiseaux discrètement murmurés dans mon dos pour me signifier que j'ai plus qu'attendu avant d'ouvrir les yeux et mon coeur.
Et puis cette première danse en appela d'autres. Sous d'autres formes. Un lien de vassalité tissé, me tenant à coeur de pouvoir être là pour toi au besoin. Quelque part, le présent de ce jour fut annonciateur. Par la suite, c'est bras dessus bras dessous que nous nous sommes rendus aux cérémonies protocolaires lorsque nous étions Grands Officiers. Être à tes côtés dans ces cérémonies barbantes a toujours été un réconfort. Et puis, au final, nous pouvons dire que nous devons être parmi les rares royalistes que le conflit contre le Ponant a rendu heureux puisque dès lors, nous ne nous sommes guère plus quitté. Je passe sur les longs mois où tu t'es escrimée à m'ouvrir les yeux et à déconstruire tous les murs que j'imaginais entre nous. Et je passe sur les petits "incidents de parcours" qui ont contribué à me faire réfléchir plus vite. Fée verte comprise.
Le fait est que si je devais résumer ce que je ressens en ce jour, je parlerai d'évidence. Oui, mon quotidien, mes rêves, mes peines, mes joies, c'est avec toi et nulle autre que je veux les partager. Je ne peux désormais envisager un seul instant où tu ne serais plus à mes côtés parce que j'aurai le sentiment de ne plus être complet, qu'il me manque une partie de moi. Tu es mon évidence.
Alors oui soeur Neyco, c'est bien évidemment par l'affirmative que je réponds à la question posée. C'est effectivement ce que je souhaite vivre avec Perrinne et que nous vivrons, je n'en doute point.
Le seul souci dans ce cas là, c'est quand la cérémonie vous concerne... car être attentif à ce qui est dit n'est pas un luxe.
Le futur marié afficha un air surpris lorsque la Biscuit sembla attendre quelque chose de sa part. Bon sang, mais que fallait il faire à cet instant? Les voeux? Remercier tout le monde? Embrasser la mariée? Féliciter le chien pour baver sur Guillaume? Tout ça à la fois? Julien se remémora en quatrième vitesse ses cours de théologie et en arriva ... aux alliances. Petit moment d'angoisse en se demandant si le ventre sur pattes dénommé Levan n'avait pas avalé la petite boite mais non.
Et puis, nouvel accès d'angoisse, Julien se demandant si les alliances allaient lui plaire. Lors de retrouvailles mouvementées alors qu'ils poireautaient en Maine, la jeune femme avait rapporté de l'un de ses aller/retour en Normandie une pierre de Montreuil en Auge et la lui avait offerte. Touché par le geste, une fois seul, Julien partit à la recherche d'un bijoutier qui serait à même d'en extraire quelques fragments et les inclure dans des alliances toutes bêtes. Pas le truc bling bling tape à l'oeil. Quelque chose de simple. Comme eux deux. Avant de les passer à Neyco, le chevalier y jeta un dernier petit coup d’œil et se dit qu'une petite légende ne serait pas de trop pour que Perrinne comprenne la symbolique dans ces bagues car il n'était pas dit qu'au premier abord elle reconnaisse cette fameuse pierre.
Leur adorable officiante poursuivit alors en bénissant à tour de bras les bagues puis les futurs mariés. Et là, Julien, pourtant désormais attentif, eut l'impression d'avoir loupé un épisode puisque Victoire et Baile signèrent dès à présent les registres attestant de leur union. Petit regard interrogatif en coin pour Perrinne. Son épouse h-5 minutes semblait également surprise. Etait ce une technique du sud pour empêcher toute rétractation d'un des futurs mariés avant de prononcer les voeux? Ou un moyen de les contraindre à ne pas dire n'importe quoi? Allez savoir. Avec attention le Grand Maitre Hospitalier écouta les dernières paroles de la soeur du Biscuit, murmura quelques commentaires, avant de se lancer à son tour.
Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un vers l'autre
Oui, enfin ceci dit, c'est un peu dur de s'engager tout seul quand même
librement et sans contrainte,
non c'est bon, ni Vic ni Baile ne me menacent avec une dague
qu'ils se promettent amour mutuel et respect pour toute la vie,
y'a intérêt tiens!
qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur donne,
oh oui, tout pleins!
et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de Christos.
va falloir choisir les parrains marraines avec soin là...
Perrinne et Julien, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?
tope là ma soeur!
Petite adresse à l'assistance avant de commencer.
Je vais essayer de ne pas trop faire dans le gniangnian ni trop fleur bleue mais il est fort probable que je n'y arrive pas alors je vais vous demander d'être indulgents.
Perrinne, décidément, toi et ta famille êtes faits pour marquer ma vie. Tout d'abord avec Vinkolat et Kirah dont je tiens à saluer la mémoire aujourd'hui. Inutile de m'appesantir à leur sujet mais, pour en avoir discuté avec toi, j'aurai aimé voir leur tête aujourd'hui.
Enfin bref, peu de temps après leur départ pour leur grand voyage, je t'ai enfin rencontré. Tu prenais tes marques en tant que Normandie et moi en tant que Duc de Normandie. Les vieux normands ici présents se rappelleront d'un bal que j'avais organisé et tu fus déjà la seule avec laquelle j'ai dansé ce soir là. J'entends déjà les noms d'oiseaux discrètement murmurés dans mon dos pour me signifier que j'ai plus qu'attendu avant d'ouvrir les yeux et mon coeur.
Et puis cette première danse en appela d'autres. Sous d'autres formes. Un lien de vassalité tissé, me tenant à coeur de pouvoir être là pour toi au besoin. Quelque part, le présent de ce jour fut annonciateur. Par la suite, c'est bras dessus bras dessous que nous nous sommes rendus aux cérémonies protocolaires lorsque nous étions Grands Officiers. Être à tes côtés dans ces cérémonies barbantes a toujours été un réconfort. Et puis, au final, nous pouvons dire que nous devons être parmi les rares royalistes que le conflit contre le Ponant a rendu heureux puisque dès lors, nous ne nous sommes guère plus quitté. Je passe sur les longs mois où tu t'es escrimée à m'ouvrir les yeux et à déconstruire tous les murs que j'imaginais entre nous. Et je passe sur les petits "incidents de parcours" qui ont contribué à me faire réfléchir plus vite. Fée verte comprise.
Le fait est que si je devais résumer ce que je ressens en ce jour, je parlerai d'évidence. Oui, mon quotidien, mes rêves, mes peines, mes joies, c'est avec toi et nulle autre que je veux les partager. Je ne peux désormais envisager un seul instant où tu ne serais plus à mes côtés parce que j'aurai le sentiment de ne plus être complet, qu'il me manque une partie de moi. Tu es mon évidence.
Alors oui soeur Neyco, c'est bien évidemment par l'affirmative que je réponds à la question posée. C'est effectivement ce que je souhaite vivre avec Perrinne et que nous vivrons, je n'en doute point.
Julien Giffard- Messages : 895
Date d'inscription : 17/07/2009 -
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Perrinne Mer 22 Mai - 22:37
Un silence marqua la fin de l'intervention de Julien. Tout simplement parce que la mariée avait perdu ses moyens.
C'est que son "tendre barbu" n'était pas le plus prolixe en déclaration de ce genre habituellement. Et encore moins en public. Elle non plus, en fait, du moins en plus large comité que ... deux. Oh elle aurait pu ouvrir la bouche et laisser sa machoire pendante comme un poisson rouge sortit de son bocal, mais un zeste de conditionnement aux bonnes manières lui avait évité cette petite honte.
Les premiers murmures de Julien lui avaient fait pincer les levres, dans le but d'éviter de pouffer, mais la suite...
Alors qu'elle reprenait enfin contenance et allait s'exprimer, une branche fleurie se détacha du plafond et vint gracieusement attérir pile poil sur la tete du chevalier, son chevalier. Son regard s'égailla et levant la main, elle lui retira délicatement son nouveau couvre-chef, en profitant pour lui caresser doucement la joue. Fixant les prunelles, qui la regardaient tout autant, elle intervint... enfin.
Julien, tu me connais assez que pour savoir que j'avais préparé un joli texte pour ces voeux, mais... j'ai tout oublié. Ne m'en veut pas. Tes mots viennent de raviver un ensemble de souvenirs... notre histoire tout simplement.
De la main, qui tenait toujours la branche, elle lui tapota l'oreille, faisant mine de la tirer.
J'avais fait une liste, tu sais, comme cette fameuse énumération qui te rendait fou quand je commençais à te la rappeler. Dedans, il y avait d'ailleurs un certain sort concernant tes oreilles ou ton postérieur. Mais je pense qu'en fait de sort, c'est plutôt une bénédiction que nous venons de recevoir.
Oui, notre relation pourrait s'apparenter à une danse aux rythmes divers, aux pauses et aux reprises. Mais oserais je te rappeler que lors de cette premiere danse, tu m'as plutot marché sur les pieds ? Et que toi meme, tu préférais limiter les occasions de danser à mon bras ou un autre, arguant d'un manque d'expérience et d'articulations rouillées ? Ce qui ne nous a pas empeché de nous cotoyer plus qu'à notre tour, comme tu l'a évoqués.
Il n'empeche, nous sommes là aujourd'hui, sans plus l'aide de fée verte, ni de gentils lutines, et... ma robe n'a pas encore souffert.
Alors je crois pouvoir affirmer que ce que nous vivons maintenant est vrai, que nos craintes sont derriere nous, ou presque. Que l'amour nous a ouvert les yeux - avec certaines aides, avouons le - et fait entrevoir des choses que nous n'espérions pas, que nous n'osions espérer et qui pourtant maintenant sont là, bien réelles.
Quel que soit notre avenir, c'est avec toi que je veux le partager et avec les enfants que nous pourrons avoir. Avec toi et nul autre. Avec toi que je veux partager tous ces instants, sans qu'aucun regret ne soit de ce qui ne fut pas. Nos joies, nos peines, nos enervements... il y en aura, et nous serons ensemble pour les vivre, pleinement.
Je ne revais pas d'un mariage d'amour étant plus jeune, mais tu m'as appris que l'amour n'avait pas de valeur ou plutot ne pouvait etre compté, à tes cotés, je veux vivre ce mariage, cet amour, cette évidence entre nous...
A nouveau, quelques secondes passèrent, et finalement elle se tourna légèrement vers Neyco, reprenant la main de julien, la branche coincée entre les doigts.
Oui, Neyco, oui est la réponse que je te donne ce jour.
C'est que son "tendre barbu" n'était pas le plus prolixe en déclaration de ce genre habituellement. Et encore moins en public. Elle non plus, en fait, du moins en plus large comité que ... deux. Oh elle aurait pu ouvrir la bouche et laisser sa machoire pendante comme un poisson rouge sortit de son bocal, mais un zeste de conditionnement aux bonnes manières lui avait évité cette petite honte.
Les premiers murmures de Julien lui avaient fait pincer les levres, dans le but d'éviter de pouffer, mais la suite...
Alors qu'elle reprenait enfin contenance et allait s'exprimer, une branche fleurie se détacha du plafond et vint gracieusement attérir pile poil sur la tete du chevalier, son chevalier. Son regard s'égailla et levant la main, elle lui retira délicatement son nouveau couvre-chef, en profitant pour lui caresser doucement la joue. Fixant les prunelles, qui la regardaient tout autant, elle intervint... enfin.
Julien, tu me connais assez que pour savoir que j'avais préparé un joli texte pour ces voeux, mais... j'ai tout oublié. Ne m'en veut pas. Tes mots viennent de raviver un ensemble de souvenirs... notre histoire tout simplement.
De la main, qui tenait toujours la branche, elle lui tapota l'oreille, faisant mine de la tirer.
J'avais fait une liste, tu sais, comme cette fameuse énumération qui te rendait fou quand je commençais à te la rappeler. Dedans, il y avait d'ailleurs un certain sort concernant tes oreilles ou ton postérieur. Mais je pense qu'en fait de sort, c'est plutôt une bénédiction que nous venons de recevoir.
Oui, notre relation pourrait s'apparenter à une danse aux rythmes divers, aux pauses et aux reprises. Mais oserais je te rappeler que lors de cette premiere danse, tu m'as plutot marché sur les pieds ? Et que toi meme, tu préférais limiter les occasions de danser à mon bras ou un autre, arguant d'un manque d'expérience et d'articulations rouillées ? Ce qui ne nous a pas empeché de nous cotoyer plus qu'à notre tour, comme tu l'a évoqués.
Il n'empeche, nous sommes là aujourd'hui, sans plus l'aide de fée verte, ni de gentils lutines, et... ma robe n'a pas encore souffert.
Alors je crois pouvoir affirmer que ce que nous vivons maintenant est vrai, que nos craintes sont derriere nous, ou presque. Que l'amour nous a ouvert les yeux - avec certaines aides, avouons le - et fait entrevoir des choses que nous n'espérions pas, que nous n'osions espérer et qui pourtant maintenant sont là, bien réelles.
Quel que soit notre avenir, c'est avec toi que je veux le partager et avec les enfants que nous pourrons avoir. Avec toi et nul autre. Avec toi que je veux partager tous ces instants, sans qu'aucun regret ne soit de ce qui ne fut pas. Nos joies, nos peines, nos enervements... il y en aura, et nous serons ensemble pour les vivre, pleinement.
Je ne revais pas d'un mariage d'amour étant plus jeune, mais tu m'as appris que l'amour n'avait pas de valeur ou plutot ne pouvait etre compté, à tes cotés, je veux vivre ce mariage, cet amour, cette évidence entre nous...
A nouveau, quelques secondes passèrent, et finalement elle se tourna légèrement vers Neyco, reprenant la main de julien, la branche coincée entre les doigts.
Oui, Neyco, oui est la réponse que je te donne ce jour.
Perrinne- Messages : 154
Date d'inscription : 08/12/2010
Re: Et vint le 8 mai 1461 ....
Alcalnn Blackney Jeu 23 Mai - 15:00
- Fleure bleue et niannian... Il avait parfaitement résumé ce passage assez étonnant et qui surpris le Chat. Il connaissait les deux impétrants à l'union et il les savait plutôt avares en paroles en public. Autant là... M'enfin si on pouvait plus se faire plaisir à son propre mariage... C'était une chose à garder précautionneusement par devers soi et à ne sortir, à l'occasion, pour taquiner, rappelant dans un moment de sérieux ce léger envol lyrique qui laissa dans le museau félin un sourire en coin de délectations futures par l'embarras probablement suscité...
Alcalnn Blackney- Messages : 92
Date d'inscription : 17/07/2009
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Page 3 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum|
|
|